Passer la publicité
Passer la publicité

«On ne va pas se laisser faire», les réactions politiques à l’annonce des droits de douane de Donald Trump

Écouter cet article
00:00/03:40
Droits de douane : «Il faut sortir de la naïveté», Marc Ferracci appelle à la combativité après les menaces de Donald Trump

Alors que le président américain a menacé de sanctionner aussi l’Union européenne, «il est évident que nous devons réagir», a estimé le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci. Laurent Saint-Martin et François Bayrou ont également appelé l’UE à rester soudée face à la puissance américaine.

Passer la publicité
Passer la publicité

L'Europe doit «assumer une forme de rapport de force» face aux menaces de droits de douane de Donald Trump, a affirmé dimanche 2 février le ministre français de l'industrie Marc Ferracci, qui appelle à être «mordant» face au président américain. «La négociation commerciale avec Donald Trump doit assumer une forme de rapport de force», a dit Marc Ferracci dimanche sur France Info, au lendemain de l'imposition par les États-Unis de droits de douane de 25% sur les produits provenant du Canada et du Mexique, et 10% supplémentaires à ceux déjà existants sur les produits chinois.

Alors que le président américain a menacé de sanctionner aussi l'Union européenne, «il est évident que nous devons réagir», a estimé Marc Ferracci, tout en disant que «nous attendons les décisions de l'administration américaine sur ce qui concernera l'Europe». Selon lui, «la réponse, pour être efficace, doit porter sur les produits qui sont importants pour votre interlocuteur et pour le pays avec lequel vous négociez». Et «il faut que ce soit comme on dit “mordant”, ça veut dire que ça ait des impacts sur l'économie américaine, pour avoir une menace crédible dans la négociation».

Passer la publicité

«Sortir de la naïveté»

«On ne va pas se laisser faire», a lancé pour sa part le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, interrogé dimanche sur la chaîne CNews sur les menaces commerciales du nouvel occupant de la Maison Blanche. «Si le premier visage que vous envoyez de l’Europe vis-à-vis des États-Unis, de la Chine et du monde entier, c’est “allez-y, nous ne sommes qu’un marché de consommateurs et après tout, nous ne produirons plus chez nous”, vous avez perdu la bataille», a-t-il poursuivi.

«Il faut sortir de la naïveté», a encore affirmé Marc Ferracci, tout en appelant à «mieux protéger notre industrie» en mettant en place un «buy european act» afin de privilégier les produits fabriqués en Europe. «Notre enjeu est de rester unis, et de capitaliser sur la force que nous donne cette union, c’est-à-dire un marché commun dont les États-Unis ne peuvent pas se passer», a ajouté Marc Ferracci. Une idée partagée par le premier ministre, François Bayrou, dans une interview à La Tribune Dimanche : «Nous les Européens, sommes-nous capables de jouer ensemble ou jouons-nous les uns contre les autres ? Si nous jouons les uns contre les autres, nous disparaîtrons.» Le chef du gouvernement est convaincu que l’Hexagone «a des atouts à faire valoir face à l’Amérique de Trump».

«On ne doit pas commencer par faire des concessions»

«Un pays qui sait fabriquer les meilleurs avions et hélicoptères de la planète, des sous-marins nucléaires ultra-performants sur le plan technologique, des centrales nucléaires compétitives, des lanceurs spatiaux, et qui a les meilleurs ingénieurs du monde en algorithmes, donc en intelligence artificielle, a toutes les chances de réussir», a-t-il énuméré. Pour François Bayrou, c’est «à nous Européens de considérer que nous sommes collectivement responsables des filières, qui pour certaines sont à reconstruire, afin de retrouver cette souveraineté dont a besoin notre continent».

«On ne doit pas commencer par faire des concessions, on ne doit pas commencer par dire que nous allons acheter plus de produits américains sur tel ou tel volet industriel ou agricole», a également insisté Marc Ferracci, alors que les 27 sont encore divisés entre une approche simplement «défensive» - acheter des produits américains comme du gaz naturel liquéfié (GNL) ou des armes pour tenter d’échapper à un conflit commercial avec Trump - ou plus «offensive» avec de possibles mesures de rétorsion.

«On ne va pas se laisser faire», les réactions politiques à l’annonce des droits de douane de Donald Trump

S'ABONNER

Partager via :

S'abonner
Passer la publicité
Passer la publicité
56 commentaires
  • PA75

    le

    Les politiciens européens ne feront rien puisque le libre échange est la nouvelle religion européenne qui a remplacé le christianisme.
    D’ailleurs l’Europe ira mieux quand elle sera revenue au christianisme.

  • E6O8

    le

    Il serait temps pour la France, et à certains de ses voisins, de se réveiller.
    Tout se passe comme si nous vivions dans une bulle, déconnectés du monde.
    ● Quand les USA ou l’Italie baissent fortement leurs impôts, nous voulons augmenter encore les nôtres, déjà les plus lourds du monde
    ● Quand nos concurrents travaillent tous de plus en plus longtemps, voulons remettre en cause le report de l’âge de la retraite.
    ● Quand le trafic aérien explose dans le monde, nous triplons la taxe sur les billets d’avion.
    ● Quand nos voisins baissent leurs dépenses pour investir, nous détenons le triste titre mondial de la dépense publique et celui de vice-champion d’Europe du déficit.
    .
    Il est plus facile de taxer les retraités et actionnaires que de mettre enfin l’État et les collectivités locales au régime sec.
    ● Bayrou semble redouter davantage la capacité de nuisance de Hollande que celle de Trump.
    ● Mais l’histoire lui donnera assurément tort et lui montrera que la voie de la facilité est toujours mauvaise.

  • Puffy Lecatte

    le

    Les guerres commerciales sont stupides, c'est perdants-perdants

À lire aussi