Ce lundi, le Premier ministre était invité de LCI à partir de 20h50.À quelques jours de l'examen du projet de loi de finances, il a répondu en direct aux questions de Darius Rochebin.Les sujets étaient nombreux : budget, pouvoir d'achat, immigration, sécurité, stabilité politique…
Minute par minute
Ce live est à présent terminé.
FIN DE L'INTERVIEW
Fin de l'interview de François Bayrou. Retrouvez sur TF1info les principales déclarations et annonces du Premier ministre.
"LA Vᵉ RÉPUBLIQUE EST VITALE"
"La Vᵉ République est vitale", conclut François Bayrou. "Elle apporte une réponse au fait que les uns empêchent les autres d'avancer. Le président de la République organise les choses pour que le pluralisme ne soit pas pénalisant."
"OUI, LE COURANT CENTRAL" PEUT GAGNER EN 2027
La "macronisme" peut-il survivre à Emmanuel Macron ? Le président de la République "appartient à ce courant central", répond François Bayrou. "Ce courant clé a une responsabilité, c'est le seul qui puisse réunir. Oui, il peut gagner en 2027 si nous ne manquons pas le moment actuel."
FIN DE VIE
Bayrou confirme vouloir "deux textes" distincts, l'un sur les soins palliatifs et l'autre sur l'aide à mourir. Retrouvez l'extrait de l'interview de LCI ci-dessous.
TRAVAIL
Le Premier ministre François Bayrou a écarté lundi la piste des sept heures de travail non rémunérées, avancée par le Sénat dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, car "le travail doit être payé". "Le travail ne doit pas être gratuit", a-t-il insisté sur LCI, se disant "prêt à discuter" de cette "proposition parlementaire", tout en soulignant que "c'est aussi une règle simple que tout travail mérite salaire". Retrouvez l'extrait de l'interview ci-dessous.
"L'AIDE À MOURIR, UN DÉBAT DE CONSCIENCE"
Les mots de Charles Biétry sur TF1, qui évoque sa fin de vie, "sont bouleversants", affirme François Bayrou. "D'autres personnes atteints de la même maladie sont d'un avis différent. L'aide à mourir est un débat de conscience. Il faut que le débat ait lieu. On touche à quelque chose qui tient au sens de la vie."
FIN DE VIE : "IL FAUT VOTER SUR DEUX QUESTIONS"
François Bayrou souhaite scinder le texte sur la fin de vie en deux - les soins palliatifs et l'aide à mourir - malgré l'opposition de son camp. "Il faut pouvoir voter sur les deux questions", défend-il. "Les soins palliatifs, c'est un devoir. L'aide à mourir suscite des débats de conscience extrêmement forts. Un très grand nombre de personnes a des convictions chevillées au corps."
"OUI" POUR UN RÉFÉRENDUM, "NON" SUR L'IMMIGRATION
"Oui", François Bayrou se montre ouvert à un référendum, comme Emmanuel Macron. Sur quels sujets ? "Constitutionnellement, cela ne peut pas être sur l'immigration."
ELON MUSK
Pour le Premier ministre, le milliardaire proche de Trump crée "une menace sur les démocraties". Retrouvez l'extrait de l'interview de LCI ci-dessous.
"J'AI DÉFENDU UNE CERTAINE VISION DU GOUVERNEMENT"
"Peut-être le président de la République a-t-il hésité" avant de nommer François Bayrou à Matignon, assure-t-il. "J'ai défendu une certaine vision du gouvernement. L'équilibre entre les deux responsabilités, c'est la Vᵉ République."
UNE ASSEMBLÉE DIVISÉE ? "CELA NE ME GÊNE PAS"
"Quand le président de la République a une majorité, il est normal qu'il ait un rapport d'influence très fort sur le gouvernement", note François Bayrou. "Mais personne n'a gagné les élections, n'a de majorité, et personne ne peut imposer sa volonté à d'autres. Ça ne me gêne pas. C'est une co-responsabilité avec le président de la République."
ÉCOLE : "REPARTIR À LA CONQUÊTE DE L'ÉCRIT"
François Bayrou indique sa "préoccupation urgente" pour l'Éducation nationale. "Il faut partir à la reconquête de l'écrit. Il faut faire de l'écrit à l'école tous les jours, dans tous les cours, pas seulement en français", demande-t-il.
PAS DE SUPPRESSION DE 4000 POSTES
"Nous n'allons pas supprimer les 4000 postes" dans l’Education nationale dans le budget 2025, comme envisagé par l'ancien Premier ministre Michel Barnier et cette décision est "définitive", a indiqué lundi François Bayrou.
BUDGET 2025
Aucun impôt nouveau ne pèsera sur les ménages dans le budget 2025, a confirmé lundi le Premier ministre François Bayrou. "Est-ce qu'on peut s'engager à ce que les ménages français, je parle bien des ménages, n'auront pas d'impôts nouveaux en 2025"?", a interrogé Darius Rochebin. "Oui", a répondu le chef du gouvernement. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'était déjà dit opposée à tout nouvel impôt ou toute hausse d'impôts qui "pénaliseraient le pouvoir d'achat de la classe moyenne".
"NOUS NE PRODUISONS PAS ASSEZ"
"Le premier de nos problèmes est que nous ne produisons pas assez, nous n'avons pas assez de capacités agricoles, industrielles, intellectuelles... Mon but est de sortir de la dépression générale pour trouver des raisons d'y croire", déclare François Bayrou, selon qui 'l'Europe est en danger parce qu'elle ne progresse pas."
"UN PAYS EN DANGER DE PAUVRETÉ CROISSANTE"
"Il n'y a rien de tabou. Nous sommes un pays en danger de pauvreté croissante", affirme François Bayrou. "Ce qui a fait notre fierté - l'industrie, l'agriculture, la production - est en crise dans tous les domaines. Il faut retrouver ce qui nous manque tellement, l'optimisme."
"SI VOUS CROYEZ QUE 2000 EUROS, C'EST LA RICHESSE..."
Taxer davantage les retraités à plus de 2000 euros de pensions, une bonne idée ? "Si vous croyez que 2000 euros, c'est la richesse...", répond François Bayrou. "Le seuil des petites retraites a été remonté par le président de la République", note-t-il.
FRANÇOIS BAYROU PAS FAVORABLE AUX SEPT HEURES DE TRAVAIL NON RÉMUNÉRÉES
Faut-il faire travailler les salariés sept heures supplémentaires sans rémunération pour financer les dépenses sociales, comme le propose le Sénat ? "Le travail doit être payé", répond François Bayrou. "Tout travail mérite salaire. Le travail ne doit pas être gratuit."
RETRAITES : VERS DES "DÉPARTS À LA CARTE" ?
"J'espère que nous pourrons avoir des accords pour avoir plus de départs à la carte : je pars plus tôt avec moins, je pars plus tard avec plus", affirme François Bayrou, alors que se tient un "conclave" sur les retraites pour retravailler la réforme des retraites. "La retraite à points est plus souple, à la carte", vante le Premier ministre, "même si nous n'y arriverons pas maintenant". "Ce n'est pas la même chose de partir à 64, 65 ou 66 ans dans un métier préservé ou non", note encore le chef du gouvernement.
FRANÇOIS BAYROU POUR "DES INCITATIONS À TRAVAILLER PLUS"
Au tour des retraites d'être abordées. "Travailler plus est une nécessité", estime François Bayrou. "Il n'y a aucun moyen de s'en sortir que d'avoir de plus en plus de gens qui travaillent quand ils sont séniors. Mais il faut qu'ils le choisissent. Il peut y avoir des incitations pour ceux qu'ils veulent à travailler plus."
"ELON MUSK CRÉE UNE MENACE"
"Elon Musk crée une menace sur les démocraties", estime François Bayrou. "L'argent ne doit pas donner le droit de diriger les consciences."
"TOUJOURS FRAPPER LES GRANDES ENTREPRISES, C'EST SE TROMPER DE CIBLE"
Faut-il maintenir un impôt supplémentaire sur les grandes entreprises ? "Toujours frapper les grandes entreprises, c'est se tromper de cible", répond François Bayrou. "En revanche, il faut regarder de près les abus fiscaux. Toute fraude est à pourchasser."
"LE BUDGET 2026 DEVRA ÊTRE TRÈS DIFFÉRENT"
Les ménages français paieront-ils de nouveaux impôts en 2025 et 2026 ? Non pour 2025, mais "j'ai suffisamment de mal à faire voter le budget 2025 pour que je puisse m'engager pour celui de 2026", sourit François Bayrou. "Mais je crois que le budget 2026 devra être très différent de celui de 2025. L'action de l'État devra être différente. Il faut reprendre sur une page blanche les politiques publiques et que nous examinions les moyens que nous y mettons."
BIENTÔT DES MINISTRES RN ? "CE N'EST PAS MON IDÉE"
Des ministres du RN pourraient-ils entrer dans un gouvernement avec le MoDem ? "Je ne crois pas, ce n'est pas mon idée", répond François Bayrou. "L'union est nécessaire, à condition qu'elle respecte un certain nombre de principes communs. Un gouvernement ne peut être formé que de personnes qui ont en commun les principes qui les font vivre ensemble. Ce n'est pas le cas avec le RN ni avec les Insoumis."
PROCÈS DE MARINE LE PEN
Serait-ce une erreur que Marine Le Pen soit déclarée inéligible en mars prochain ? "La responsabilité du gouvernement ne peut pas porter sur la justice", rappelle François Bayrou. "Il est dérangeant que des jugements puissent être prononcés sans que l'on puisse faire appel."
"JE N'AIME PAS QUE L'ON PARLE DE LE PEN ET MÉLENCHON AVEC MÉPRIS ET REJET"
"Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, à eux deux, ont obtenu entre 16 et 17 millions de voix", rappelle François Bayrou "Si vous ne vous rendez pas compte que la manière dont on parle d'eux nourrit les électeurs qui les rejoignent, si vous faites de chacun d'entre eux l'ennemi public numéro un, vous lui apportez sur un plateau d'argent des millions de voix. Je n'aime pas que l'on parle d'eux avec mépris, rejet et violence. Il faut pacifier le pays."
"LES APPORTS ÉTRANGERS SONT POSITIFS S'ILS NE DÉPASSENT PAS UNE PROPORTION"
"L'attitude par rapport aux migrants n'est pas la même selon que vous avez 30% de migrants ou une proportion faible", affirme François Bayrou. "Dans un cas, il y a un accueil, dans l'autre cas, il y a un rejet. Les apports étrangers sont positifs pour un peuple à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion. La rencontre des cultures est positive. Dès l'instant que vous avez l'impression d'une submersion, il y a rejet. En France, on s'en approche."
DROIT DU SOL À MAYOTTE : "ON NE PEUT PAS DÉTOURNER NOTRE DROIT FONDAMENTAL"
François Bayrou évoque désormais le droit du sol à Mayotte. "La proposition de loi du Sénat dit qu'on ne peut pas venir en France pour accoucher pour que l'enfant devienne Français", indique-t-il. "Nous allons traiter ce sujet sur Mayotte et sur la Guyane. On ne peut pas détourner notre droit fondamental pour faire de l'immigration forcée et illégale."
"IL Y A DES MÉTIERS QUE LES FRANÇAIS NE VEULENT PLUS OCCUPER"
"Il y a des métiers pour lesquels on ne trouve plus de Français qui veulent les occuper", poursuit le Premier ministre. Si des immigrés viennent travailler, "ils doivent accepter de parler français et respecter nos principes de vie". "Le travail est une machine à intégrer, à condition que nous sachions garantir l'ordre. Nous ne pouvons pas accepter qu'il y ait des dizaines de milliers de personnes en situation irrégulière."
IMMIGRATION : "IL FAUT ORGANISER DES PRESSIONS" SUR LES PAYS D'ORIGINE
L'immigration "est l'un des sujets les plus lourds devant nous", déclare François Bayrou. "Est-ce que l'on peut ramener les personnes sous obligation de quitter le territoire français dans leur pays d'origine ? Nous n'y arrivons pas, car les pays d'origine ne veulent pas reprendre leurs ressortissants. Il faut organiser des pressions, ouvertes ou discrètes, pour qu'ils reprennent leurs nationaux."
"LA CRISE DÉMOGRAPHIQUE DU PAYS MENACE NOTRE MODÈLE SOCIAL"
"Non", les dépenses sociales ne sont pas tenables, affirme François Bayrou. "Notre pacte social est le plus généreux du monde. [...] Le nombre d'enfants du pays baisse. Or, notre contrat social repose sur le tous pour un. Cela ne peut marquer que si le 'tous' est assez nombreux. La crise démographique du pays menace notre modèle social. C'est une réalité cruelle et tragique."
"UNE RÉFORME DE L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE"
"Dans l'organisation administrative, il y a une réforme à conduire qui fasse que les moyens aillent au bon endroit", estime François Bayrou. "Ils ne vont pas assez au terrain, et trop dans la paperasse." Dans son viseur ? Les "1244 agences" liées à l'État. "Personne ne sait exactement comment elles sont organisées, contrôlées. La bureaucratie s'y est introduite. Il faut que ces agences soient organisées de manière différente."
"LES MOYENS DE L'ÉTAT SONT MAL DISTRIBUÉS"
La France va-t-elle réduire son nombre de fonctionnaires ? "Cela ne peut pas se faire immédiatement", affirme François Bayrou, qui souhaite examiner "en profondeur ce que l'État et les collectivités locales font, et ce que les innombrables agences font". "Je suis persuadé que les moyens de l'État sont mal distribués", poursuit le Premier ministre. "Notre organisation n'a pas été revue depuis des décennies. Il faut la repenser en profondeur."
"NOUS ALLONS PARTIR À L'ASSAUT DE TOUS LES PROBLÈMES"
"Nous ne pouvons pas baisser les bras, constater la gravité des problèmes du pays et attendre pour les régler", déclare François Bayrou. "Une fois le budget adopté, nous allons partir à l'assaut de tous les problèmes, sans exception."
"UNE LOI POUR QU'UN MINEUR DE 16 ANS PUISSE ÊTRE JUGÉ IMMÉDIATEMENT"
François Bayrou annonce que le Parlement va légiférer pour durcir la justice des mineurs. "Dès cette semaine, nous allons examiner une proposition de loi de Gabriel Attal consistant à faire qu'un mineur de 16 ou 17 ans puisse être jugé immédiatement après les faits", déclare le Premier ministre sur LCI.
ARMÉES, JUSTICE, INTÉRIEUR... "L'EFFORT SERA TENU"
Pour les ministères régaliens, "l'effort est annoncé et tenu", indique François Bayrou. "Tous les programmes annoncés seront respectés : pour le ministère des Armées, pour le ministère de la Justice, pour le ministère de l'Intérieur."
4000 SUPPRESSIONS DE POSTES DANS L'ÉDUCATION ANNULÉES, "UNE DÉCISION DÉFINITIVE"
La suppression des 4000 postes d'enseignants, initialement prévue, est bien annulée, confirme François Bayrou. "C'est une décision définitive et délicate", poursuit le chef du gouvernement. "4000 postes, encore faut-il qu'il y ait des candidats au concours pour devenir enseignant. Depuis des années, ils ne sont pas suffisamment nombreux pour remplir les postes."
"LE PS A OBTENU DES RÉPONSES"
François Bayrou évoque le budget, dont la commission mixte paritaire se réunit ce jeudi. "J'ai confiance dans le sentiment de responsabilité de tous", affirme le Premier ministre. "Le Parti socialiste a présenté de nombreuses demandes et a obtenu un certain nombre de réponses. Il faut que chacun ait la certitude qu'il est entendu et que les aspirations des uns deviennent compatibles avec celles des autres. C'est ma responsabilité."
"SI ON LAISSE LE PAYS ALLER, IL S'ENFONCE DANS LA DIVISION"
"Dans les difficultés du pays, peut-être y a-t-il quelque chose à faire", introduit François Bayrou. "Le pays n'a pas de budget, pas de majorité... Si on le laisse aller, le pays s'enfonce dans la division. L'effort qui est le mien est pour le réunir."
FRANÇOIS BAYROU SUR LCI
📺 Suivez l'interview de François Bayrou en direct sur LCI (canal 26) et TF1+ (nouvelle fenêtre) dès maintenant.
QUELLE LIGNE SUR L'IMMIGRATION ?
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a décidé de durcir le ton sur l'immigration en demandant aux préfets de serrer la vis sur les régularisations. Le ministre de l'Économie Éric Lombard insiste, lui, pour que la France "reste un pays d'immigration". La ligne du gouvernement sur la question vire à la "polyphonie". Que va dire François Bayrou ?
BUDGET : QUEL COMPROMIS ?
Quel budget pour la France ? Le chef du gouvernement François Bayrou est attendu sur ce sujet ce lundi, alors que le déficit en 2025 devrait être plus élevé que prévu, tandis que la croissance et l'inflation sont en baisse.
Bonsoir et bienvenue sur TF1info pour suivre l'interview événement du Premier ministre François Bayrou sur LCI. À regarder dès 20h50 sur le canal 26 et sur TF1+ (nouvelle fenêtre).
François Bayrou est toujours à la merci d'une censure. Le 16 janvier dernier, le Premier ministre a su convaincre une grande partie des députés socialistes après avoir – notamment – convenu de la renégociation de la réforme des retraites.
À l'entame d'une semaine décisive dans les discussions budgétaires, avec la reprise des débats sur les comptes de la Sécurité sociale à l'Assemblée, puis une conciliation jeudi entre députés et sénateurs sur le budget de l'État, François Bayrou espère de nouveau persuader le Parti socialiste de ne pas voter une censure. Faire passer le message est un des enjeux de l'entretien exceptionnel que le Premier ministre accorde ce lundi soir à LCI.
Au-delà du budget et de la stabilité politique, le locataire de Matignon est également attendu sur des questions relatives à la fin de vie, alors que près de 200 personnalités du camp présidentiel et du PS l'ont appelé à ne pas dissocier les soins palliatifs de l'aide active à mourir comme il le souhaite. Quelques minutes après l'intervention de son ministre de la Justice, Gérald Darmanin au 20H de TF1, François Bayrou doit à son tour s'exprimer sur la sécurité et l'immigration.
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