Emmanuel Macron va nommer un premier ministre dans les prochains jours pour un gouvernement «d’intérêt général»
Le président de la République s’est exprimé ce jeudi soir face aux Français, au lendemain de la motion de censure adoptée par les députés contre le gouvernement de Michel Barnier.
Le direct
Faits Essentiels
- jeudi 5 décembre 2024
- Emmanuel Macron est «la cause du problème» et «s’en ira par la force des événements», assure Jean-Luc Mélenchon
- Emmanuel Macron «n’a aucune pratique de la vie des Assemblées», dénonce Jean-Luc Mélenchon
- Budget : Macron promet un projet de «loi spéciale» qui sera déposé à la mi-décembre au Parlement
- Emmanuel Macron, qui souhaite un «cap clair», compare la «nation» à Notre-Dame de Paris
- Emmanuel Macron «exercera pleinement» son mandat jusqu’à son terme
- Emmanuel Macron souhaite un «gouvernement d’intérêt général»
- Emmanuel Macron se défend d’avoir choisi Michel Barnier
- «Je n’assumerai jamais la responsabilité des autres», assure Macron, estimant que le RN et le NFP ont «choisi le désordre»
- «C’est ma responsabilité» : Emmanuel Macron estime que la dissolution «n’a pas été comprise»
- Emmanuel Macron prend la parole
- «Nous nous opposerons à un premier ministre de gauche», martèle Marine Le Pen
- Marine Le Pen a ressenti de la misogynie à son égard, avant le vote de la censure
- Michel Barnier «n’a pas souhaité changer le budget», assure Marine Le Pen
- Le nom du prochain premier ministre ne sera pas annoncé ce soir par Emmanuel Macron
- Michel Barnier a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui en prend acte
- Les Républicains se réunissent à 15h
- INFO LE FIGARO - Bernard Cazeneuve a rencontré François Bayrou jeudi matin
- Emmanuel Macron déjeune à l’Élysée avec François Bayrou
- Michel Barnier a quitté l’Élysée après plus d’une heure d’entretien
- Michel Barnier est arrivé à l’Élysée pour remettre la démission du gouvernement
- Le RN censurera le prochain gouvernement s’il ne respecte pas ses «lignes»
- LFI censurera automatiquement un gouvernement dont le premier ministre n’est pas issu du NFP
- «La seule solution qui reste, c’est le peuple» : Panot appelle à nouveau à la démission de Macron
- Sébastien Lecornu, premier ministre ? «À chaque remaniement, j’ai le droit au même refrain», balaye-t-il
- Les Républicains ne «feront pas tomber un gouvernement», assure Laurent Wauquiez
- Manuel Bompard appelle à la nomination de Lucie Castets et au «départ du président de la République»
Fin de ce direct
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Guillaume Tabard: «Un président à la manœuvre mais sans leviers pour agir»
Dans son allocution télévisée, Emmanuel Macron a fait comme s’il était à la manœuvre. Mais c’est au prochain premier ministre qu’il reviendra de consulter les formations politiques. Lisez le contre-point de Guillaume Tabard.
«Le peuple de France mérite définitivement mieux que Macron», estime Mathilde Panot
La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, estime qu’Emmanuel Macron «doit s’en aller». «C’est inéluctable», enchaîne-t-elle. «Le peuple de France mérite définitivement mieux que Macron, critique la députée sur X. Incapable de reconnaître sa responsabilité dans le chaos politique et économique, de dépasser son narcissisme obsessionnel, de comprendre la colère qui secoue le pays.»
«Il y a une perte de repères qui n’est pas de notre côté», selon Boris Vallaud, du PS
«Ceux qui aujourd’hui s’émeuvent du résultat de ces votes étaient prêts à sanctionner n’importe quel gouvernement du NFP avec les mêmes voix du Rassemblement national», a taclé Boris Vallaud, député du PS, ce jeudi soir sur France 2. «J’appelle à un sursaut moral. M. Darmanin, qui a été élu grâce au désistement d’un élu NFP, a appelé Michel Barnier pour tenir compte du RN.» «Il y a une perte de repères qui n’est pas de notre côté», a-t-il déclaré.
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Futur premier ministre, démission, budget... Ce qu’il faut retenir de l’allocution post-censure d’Emmanuel Macron
Il ne s’était pas exprimé depuis quatre mois devant les Français. Au lendemain de la censure historique qui a frappé Michel Barnier et son gouvernement à l’Assemblée nationale, c’est peu dire que la parole d’Emmanuel Macron était attendue. Une fois le premier ministre renversé, l’attention politique et médiatique s’est rapidement déportée sur le président de la République, jugé par les Français, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro , comme le responsable de l’instabilité institutionnelle du pays.
Un constat sévère que l’on peut sans difficulté associer à l’incompréhension de l’opinion sur la dissolution du 9 juin, dont les législatives attenantes ont fracturé la chambre basse en trois blocs irréconciliables. Sauf sur d’éventuels textes de rejet.
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«Je ne connais qu’un front anti républicain, celui donne des gages à l’extrême droite», répond Olivier Faure
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure tacle lui aussi le qualificatif «front anti-républicain» utilisé par Emmanuel Macron. «Je ne connais qu’un front anti républicain, celui donne des gages à l’extrême droite, qui la banalise et qui négocie exclusivement avec elle», tonne-t-il sur X. Selon lui, la «vraie irresponsabilité» dans l’examen du budget 2025 est «d’avoir sacrifié l’accès aux soins, les retraités modestes, les Ehpads et l’hôpital public».
«Un président commentateur impuissant du chaos qu’il a lui même érigé», cingle Eric Ciotti
Le député Eric Ciotti qualifie de «faute morale» le qualificatif «de front anti-républicain» d’Emmanuel Macron. «La censure est inscrite dans la constitution de Michel Debré et du Général de Gaulle !», s’emporte-t-il sur X, dénonçant également «une intervention présidentielle pour rien» et «une irresponsable vacuité». «Un président commentateur impuissant du chaos qu’il a lui même érigé», fustige-t-il.
Xavier Bertrand ne ferme pas la porte à la présence de LR dans le prochain gouvernement, s’il «se fait sans extrême»
Xavier Bertrand a sévèrement taclé le Rassemblement national ce jeudi soir sur France 2. «Ce soir, Emmanuel Macron avait besoin de préciser les responsabilités de chacun. Mais pour le reste, il s’est passé quoi hier ? Les deux extrêmes qui choisissent de faire tomber le gouvernement Barnier», a-t-il commencé.
«Quand il y a une tempête, on se rend compte qu’ils n’ont rien dans le ventre. Tout à l’heure quand Jordan Bardella est passé (sur France 2, voir publications à partir de 20h58, NDLR), c’était flagrant».
Et d’ajouter : «Je l’ai vu plus flamboyant, il a fait la réclame pour son bouquin. La seule chose qui compte pour le RN, c’est son calendrier judiciaire. Ils peuvent jouer un rôle, mais au final, dans une situation de crise, les extrêmes ne sont pas à la hauteur et ont peur d’avoir le pouvoir.» «Le mensonge, c’est le fonds de commerce de Marine Le Pen. L’outrance, celui de Jean-Luc Mélenchon», a-t-il poursuivi.
«Du moment que le gouvernement se fait sans extrême, je ne vois pas pourquoi» les LR ne participeraient pas au futur gouvernement, a-t-il aussi dit.
Pour Rachida Dati, François Hollande s’est «servi de la France insoumise pour être élu, et maintenant il a peur d’eux»
«À quel moment ont-ils fait des propositions dans la construction?», s’est interrogée Rachida Dati ce jeudi soir sur France 2, en faisant référence aux députés qui ont voté la motion de censure. «Moi je discute avec tout le monde en tant que ministre de la Culture.»
Rachida Dati a aussi sévèrement taclé François Hollande. «Je n’ai jamais entendu cet ancien président de la République dire “je sais ce que c’est la censure, je sais que c’est difficile”. Non, il s’est servi de la France insoumise pour être élu, et maintenant il a peur d’eux.»
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Frédéric Valletoux a vu une «parole claire»
L’ancien ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a rappelé que «la stabilité des institutions et l’intérêt de la France doivent nous unir», tout en voyant une «parole claire» du chef de l’État. «Avec Horizons, nous défendons depuis 2022 la nécessité de former un gouvernement réunissant toutes les forces républicaines», poursuit le député sur X.
Macron recevra vendredi les chefs des groupes parlementaires du PS, du camp macroniste et de LR
Emmanuel Macron recevra vendredi les chefs des groupes parlementaires du Parti socialiste, du camp présidentiel et du parti Les Républicains, a appris l’AFP de sources parlementaires et au sein de l’exécutif.
En début de matinée, le chef de l’État doit recevoir les dirigeants de son camp (Renaissance, Modem, Horizons...). Puis en fin de matinée les chef des députés socialistes Boris Vallaud et son homologue du Sénat Patrick Kanner, ainsi que le chef du parti Olivier Faure, selon un cadre socialiste. En début d’après-midi, ce sera au tour des dirigeants de LR. La France insoumise, le Rassemblement national ou encore les Ecologistes n’ont pas été invités à ce stade, selon ces sources.
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«Je ne sais pas» si Emmanuel Macron pourra tenir jusqu’en 2027, déclare Jordan Bardella
«Je ne me sens pas d’extrême droite, ce que je défends ce sont des idées de bon sens», a ajouté Jordan Bardella sur France 2 ce jeudi soir.
Interrogé sur la destitution d’Emmanuel Macron, «je n’appelle pas à la démission du président de la République, puisqu’il a été élu jusqu’en 2027», a-t-il répondu. «Je respecte ce mandat que lui ont donné les Français. Mais quand on est le garant de la Constitution, de la cohésion sociale, il faut respecter tous les Français. Le RN a rassemblé 11 millions de Français, il ne faut pas les traiter comme des Français de seconde zone.»
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Jordan Bardella : «L’idée, ce n’est pas de faire tomber un gouvernement tous les trois jours»
«Je souhaite que ce nouveau premier ministre puisse nous recevoir très rapidement, pour qu’on lui dresse nos lignes rouges», a assuré Jordan Bardella ce jeudi soir sur France 2.
«Nous avions proposé un contre-budget qui était enrichi de 67 mesures. On est arrivé devant le premier ministre, avec une dizaine de mesures indispensables comme l’indexation des retraites sur l’inflation. On avait dix lignes rouges», poursuit-il. «L’idée, ce n’est pas de faire tomber un gouvernement tous les trois jours, mais chacun doit faire des efforts. Je ne supporte plus cette démocratie où les millions de Français qui votent Rassemblement national ne sont pas entendus.»
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«Le président de la République a fixé un cap clair pour le pays», se réjouit Agnès Pannier-Runacher
L’ancienne ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, se réjouit de voir Emmanuel Macron «fixe(r) un cap clair pour le pays». «Oui, nous aurons un budget pour que la France fonctionne. Nous aurons un gouvernement d’intérêt général, au service des Français, pour poursuivre le travail», enchaîne-t-elle sur son compte X. Elle demande également «aux forces républicaines doivent être à la hauteur de la situation» pour «les Français».
Emmanuel Macron «doit partir», pour Clémence Guetté
La députée LFI Clémence Guetté dénonce «l’arrogance» du président de la République qui, selon elle, «insulte tout le monde, s’exonère de son bilan et n’annonce rien.» Comme les autres membres du parti d’extrême gauche, la vice-présidente de l’Assemblée nationale demande au chef de l’État de «partir».
Censure : «Nous avons protégé le pays», assure Jordan Bardella
«Il est où le désordre?», s’est demandé Jordan Bardella, président du RN. «J’entends depuis trois jours que si le gouvernement tombait, ce serait la guerre civile. Cette censure, ce n’est pas la route du désordre», a-t-il assuré.
Interrogé sur les agriculteurs, Jordan Bardella a estimé que cette censure n’allait pas leur nuire. «Nous avons protégé le pays d’un budget récessif, avec des augmentations de 40 milliards d’impôts. Ce budget était un budget de punition pour les classes populaires et de récession pour les entreprises».
Taclée par Emmanuel Macron, Marine Le Pen répond sur X
La présidente du groupe Rassemblement nationale à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a répondu sur son compte X à Emmanuel Macron, qui a dénoncé «un front anti-républicain» au cours de son allocution. «Petit rappel au Président Macron, censé être le garant de la Constitution : la censure n’est pas anti-républicaine, elle est prévue dans la Constitution de notre Ve République», écrit-elle.
Pour Jordan Bardella, Emmanuel Macron a fait une «critique acerbe» du budget de Michel Barnier
Emmanuel Macron dit «qu’on ne règlera pas les problèmes du pays avec plus d’impôts. J’y vois ici une critique acerbe du budget proposé par Michel Barnier», a estimé Jordan Bardella, président du Rassemblement national sur France 2, dans l’émission télévisée L’événement.
«On ne fait pas cause commune avec la France insoumise... En 2018, quand une motion de censure est déposée contre le gouvernement après l’affaire Benalla, plusieurs groupes ont voté pour censurer le gouvernement», s’est défendu Jordan Bardella.
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Emmanuel Macron est «la cause du problème» et «s’en ira par la force des événements», assure Jean-Luc Mélenchon
Interrogé au journal télévisé de TF1 ce jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon a assuré que «si le premier ministre applique les mesures (de LFI), alors on le soutiendra!» «Les vieilles recettes, celles de M. Macron, ne fonctionnent pas», a-t-il ajouté.
Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas exprimé sur le nom d’un futur candidat à Matignon soutenu par le Nouveau Front populaire. «La solution, c’est de traiter le problème à la cause (...) Nous avons demandé la destitution d’Emmanuel Macron cet été. Elle a été empêchée par Marine Le Pen. Laissez-moi vous dire que nous ne sommes pas les seuls à demander, M. Lisnard, M. Copé, l’ont fait.» «Il s’en ira, par la force des événements», a-t-il affirmé.
«C’est lui qui fiche la pagaille c’est lui bloque tout et ne veut entendre personne», a dit Jean-Luc Mélenchon, en estimant que «dans un mois ou dans deux mois peut être, le Rassemblement national finira par se dire qu’il n’y a pas d’autre solution» que le départ d’Emmanuel Macron de l’Elysée, que les Insoumis appellent de leurs voeux depuis l’été.
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Emmanuel Macron «n’a aucune pratique de la vie des Assemblées», dénonce Jean-Luc Mélenchon
Invité du 20H de TF1, Jean-Luc Mélenchon a taclé Emmanuel Macron qui «n’a aucune pratique de la vie des Assemblées». S le chef de file La France insoumise précise qu’il a «du respect» pour le chef de l’État, il a pointé l’attitude du président au cours de son allocution. «Il avait une tête tragique. Mais ce n’est pas la fin du monde !»
«Ce niveau de mépris !», s’insurge Marine Tondelier
La chef de file d’EELV, Marine Tondelier, dénonce sur X l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron en se réjouissant - ironiquement - de la non-nomination d’un premier ministre dès ce jeudi soir. «Il y a une bonne nouvelle ce soir : le Président de République n’a pas nommé à la va-vite un Premier ministre encore plus à droite.» En revanche, «sur tout le reste, c’est simple : rien n’allait». Avant d’enfoncer le clou :«Et puis ce niveau de mépris ! Ça va mal se terminer...»
«Comment parler de gouvernement d’intérêt général?», s’étonne Lucie Castets
Interrogée sur BFMTV, Lucie Castets, candidate à Matignon depuis l’été pour le NFP, a dénoncé l’allocution d’Emmanuel Macron. «Comment parler de gouvernement d’intérêt général quand le président a lui-même indiqué que la gauche avait mis en place un front anti-républicain? Surtout quand on pense que le camp présidentiel avait menacé de censurer un gouvernement NFP avec le RN?», a-t-elle déclamé.
Budget : Macron promet un projet de «loi spéciale» qui sera déposé à la mi-décembre au Parlement
Emmanuel Macron a promis un projet de «loi spéciale» qui sera déposé à la mi-décembre au Parlement. La «priorité» du nouveau premier ministre «sera le budget, alors que les discussions au Parlement ont été interrompues par la motion de censure. Une loi spéciale sera déposée «avant la mi-décembre au Parlement», a affirmé le président de la République. «Cette loi temporaire permettra, comme c’est prévu par notre Constitution, la continuité des services publics et de la vie du pays. Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024».
Il a aussi rappelé que son mandat s’arrêterait «dans 30 mois». Il souhaite «agir pour faire de la France un pays plus fort et plus juste». Il a également répété vouloir «innover, produire, investir dans les transitions technologiques et environnementales, instruire nos enfants et nos jeunes, prévenir et soigner, protéger». «Nous avons devant nous 30 mois», a-t-il indiqué.
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Emmanuel Macron, qui souhaite un «cap clair», compare la «nation» à Notre-Dame de Paris
«Samedi, devant le monde entier, nous allons célébrer la réouverture au public de Notre Dame de Paris. Et ce chantier, que l’on croyait impossible, nous l’avons fait», a déclaré Emmanuel Macron.
«Parce qu’il y avait un cap clair, une volonté. Chacun a eu un rôle essentiel pour une cause au-dessus de nous tous. C’est la même chose qu’il nous faut faire pour la nation, avoir un cap clair pour la santé, la sécurité, le climat. Un cap clair, avec un Parlement qui saura trouver des compromis. Partout où il y a des divisions, vouloir de l’unité», a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron «exercera pleinement» son mandat jusqu’à son terme
Emmanuel Macron a répondu aux appels à démissionner après la chute du gouvernement Barnier. «Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerais pleinement jusqu’à son terme. Ma responsabilité exige de veiller à la continuité de l’État, au bon fonctionnement de nos institutions, à l’indépendance de notre pays et à votre protection à tous», a expliqué le président.
Emmanuel Macron souhaite un «gouvernement d’intérêt général»
Emmanuel Macron poursuit son allocution. «Je chargerai au premier ministre de former un gouvernement d’intérêt général. Le premier ministre aura à mener ses consultations, et former un gouvernement resséré à votre service», qui sera composé de l’ensemble des forces politiques. «Je compte bien qu’une majorité puisse se dégager pour adopter le prochain budget au Parlement»
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Emmanuel Macron se défend d’avoir choisi Michel Barnier
Emmanuel Macron a défendu son choix d’avoir nommé Michel Barnier en tant que premier ministre «pour choisir un premier ministre qui ne soit pas censuré dès sa nomination». «Durant cet été, j’ai largement consulté, d’abord pour tenter de convaincre les forces politiques de travailler ensemble, comme cela se fait chez beaucoup de nos voisins.» Pour le chef de l’Etat, Michel Barnier «était en effet susceptible de rassembler la majorité la plus large à l’Assemblée et au Sénat de la droite républicaine au centre, en passant par les radicaux et les forces indépendantes et des territoires».
«Je n’assumerai jamais la responsabilité des autres», assure Macron, estimant que le RN et le NFP ont «choisi le désordre»
Emmanuel Macron estime que si le gouvernement Barnier a été censuré, c’est «parce que l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unis, dans un front anti-républicain, et parce que des forces qui hier encore gouvernaient la France ont choisi de s’y allier. Je n’assumerais jamais la responsabilité des autres.»
«Les députés du RN ont choisi de voter une motion de censure qui disait le contraire de leur programme qui insultait leurs propres électeurs», a-t-il déploré dans son allocution télévisée, estimant qu’ils ont ainsi choisi le «désordre qui est le seul projet qui les unit à l’extrême gauche, et cela avec la complicité du reste du Nouveau Front populaire».
«C’est ma responsabilité» : Emmanuel Macron estime que la dissolution «n’a pas été comprise»
«Hier l’Assemblée nationale a voté à la majorité absolue la censure du gouvernement de Michel Barnier. J’ai pris acte de sa démission. Je veux remercier Michel Barnier pour son dévouement et sa pugnacité. Lui et ses ministres se sont montrés à la hauteur du moment quand tant d’autres ne l’ont pas été», a déclaré en préambule Emmanuel Macron.
«Je dois bien le reconnaitre, la décision (de la dissolution de l’Assemblée nationale) n’a pas été comprise», a-t-il dit. Cette décision, «beaucoup me l’ont reprochée et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher. C’est un fait et c’est ma responsabilité», a affirmé le président de la République.
Emmanuel Macron prend la parole
Au lendemain d’une censure historique, l’allocution du président de la République commence à 20h. Pour rappel, Emmanuel Macron n’annoncera pas le nom du prochain premier ministre amené à remplacer Michel Barnier à Matignon.
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Thierry Breton et François Baroin, pressenti pour Matignon, s’affichent ensemble à Troyes
L’ancien commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton a publié sur X une photo de lui et François Baroin, qui figure parmi les personnalités politiques pressenties pour rejoindre Matignon, à Troyes, où est organisée ce jeudi soir la soirée des Trophées de la performance.
Invité d’honneur de cette soirée qui récompense les «entreprises de l’année», Thierry Breton participe avec François Baroin à une table ronde sur l’attractivité des territoires, la compétitivité et la résilience des entreprises.
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«On travaille très bien ensemble» : Marine Le Pen qualifie son «alliance» avec Éric Ciotti de «respectable»
Interrogée sur son union politique avec Éric Ciotti, Marine Le Pen a affirmé qu’elle travaillait «très bien» avec, et que c’était «une alliance respectable.» Mais une alliance «avec qui d’autre?», a-t-elle demandé, citant Laurent Wauquiez qui a sévèrement tancé le RN hier avant le vote de la motion de censure. «Il faut aller au-delà des partis», a recommandé la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, pour qui il existe deux blocs, un souverainiste et un mondialiste.
Marine Le Pen appelle à nouveau à adopter la proportionnelle
Marine Le Pen a estimé sur Cnews ce jeudi soir qu’il «fallait changer de mode de scrutin», «fondé sur la proportionnelle». «Ce mode de scrutin permet d’avoir la majorité absolue, et au pays d’avoir une direction», a-t-elle assuré. «Tous les partis politiques, hormis LR, sont d’accord. Je pense que c’est un débat qui peut avoir lieu assez facilement. En revanche le gouvernement doit l’inscrire, et il faut le faire le plus vite possible».
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«Nous nous opposerons à un premier ministre de gauche», martèle Marine Le Pen
«Nous nous opposerons à un premier ministre de gauche», a martelé Marine Le Pen sur Cnews. «Il n’y aura pas de premier ministre du Nouveau Front populaire, (...) à moins qu’Emmanuel Macron soit dans une de ses fameuses phases de provocation, dont il patiraît.»
«S’il n’est pas respectable de voter la censure, alors le général de Gaulle n’est pas respectable de l’avoir insérer dans la Constitution», a-t-elle aussi assuré. «Je n’ai pas du tout parlé à Emmanuel Macron ces derniers jours», a ajouté la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.
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«À la différence de la gauche, nous avons été raisonnables», assure Marine Le Pen
«Ä la différence de la gauche, nous avons été raisonnables», a estimé Marine Le Pen ce jeudi soir sur Cnews. «Nous n’avons pas déposé de motion de censure préalable, nous avons proposé un contre-budget, dans lequel on a pris quatre mesures qu’on a demandé à (Michel Barnier) de retirer et on les a remplacées par six mesures d’économie.»
Elle a appelé à des «compromis» pas seulement avec le Rassemblement national, mais avec «l’ensemble des partis politiques».
Sur le budget, elle a estimé qu’il fallait «recréer les conditions de la richesse, et notamment la réindustrialisation du pays, via l’énergie. Que nous disait M. Barnier ? “On va augmenter les coûts de 4 milliards”. Quand on leur a dit de retirer cette augmentation, ils ont augmenté le coût du gaz». «Il faut tout changer», a-t-elle finalement taclé.
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Pour Marine Le Pen, les Français «ont été baladés» sur le sujet de l’immigration
Selon Marine Le Pen, les Français «ont été baladés depuis des décennies» par «un tel et un tel, qui disaient on va régler le problème de l’immigration, de l’insécurité»... «Moi je juge la classe politique aux actes», a-t-elle affirmé sur Cnews ce jeudi soir.
«Des millions de Français en ont soupé, d’entendre de grands discours, de grandes promesses», a-t-elle ajouté. «Quel que ce soit le ministre qui a été désigné, ce que nous attendons, ce sont des actes. Je n’ai pas entendu dans la bouche de M. Retailleau la remise en cause du pacte d’immigration» qui envoie des migrants dans les petits villages, a-t-elle poursuivi.
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Marine Le Pen a ressenti de la misogynie à son égard, avant le vote de la censure
Marine Le Pen affirme avoir ressenti de la misogynie, avant le vote de la censure. «Je n’avais pas l’habitude de ressentir cela à mon égard», a-t-elle déclaré sur Cnews.
«J’ai pourtant démontré avoir été beaucoup plus solide que beaucoup d’autres confrères politiques, et je ne fais jamais de coup en douce, j’ai annoncé cela depuis le début de la semaine et ils (l’exécutif, NDLR) n’ont pas pris ça au sérieux». «Il y avait un côté “pauvre femme”», a-t-elle ajouté.
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Michel Barnier «n’a pas souhaité changer le budget», assure Marine Le Pen
Interrogée sur CNews ce jeudi soir, Marine Le Pen a assuré que «la censure n’a pas été un coup politique mais un acte politique.»
«Notre rôle, celui que les électeurs nous ont donné mandat, c’est celui de les protéger. (Michel Barnier) n’a pas souhaité en réalité changer ce budget, il n’a pas arrêté de s’attaquer aux entreprises, aux Français... Face à cela, il n’y a qu’une seule possibilité c’est de faire tomber le budget», a-t-elle déclaré.
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Le ministre de l’Intérieur démissionnaire plaide pour la nomination d’une personnalité de droite à Matignon. Lisez son entretien exclusif avec Le Figaro.
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Le nom du prochain premier ministre ne sera pas annoncé ce soir par Emmanuel Macron
Le nom du prochain premier ministre ne sera pas annoncé ce soir par Emmanuel Macron, a annoncé une source proche du président de la République à l’AFP.
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«Monsieur le Président de la République...» La lettre de démission Michel Barnier à Emmanuel Macron
Après la chute de son gouvernement, Michel Barnier a remis officiellement sa démission au président de la République jeudi matin. Le Figaro s’est procuré le courrier, très bref, transmis au chef de l’État.
Qui pour succéder à Michel Barnier ? Le décryptage de notre journaliste en vidéo
Notre journaliste politique, Célestine Gentilhomme, liste les possibles successeurs de Michel Barnier à Matignon. Selon elle, «une nomination de Sébastien Lecornu pourrait crisper au sein du camp présidentiel où l’on redoute une orientation de l’exécutif trop favorable au RN».
SONDAGE - Les Français jugent Emmanuel Macron premier responsable de l’instabilité politique
Son bail à Matignon n’aura duré que trois petits mois. L’aventure gouvernementale s’est brutalement arrêtée pour Michel Barnier, fauché mercredi soir par une motion de censure à l’Assemblée nationale. Aussitôt renversé par la gauche et le Rassemblement national (RN), le locataire de Matignon a remis jeudi sa démission à Emmanuel Macron, avec lequel il s’est entretenu pendant une heure à l’Élysée.
De retour en première ligne, le chef de l’État cherche déjà le meilleur profil pour succéder à son éphémère premier ministre. Alors qu’il doit s’adresser aux Français dans une allocution ce jeudi soir, le président reste perçu dans l’opinion comme le principal fautif de l’impasse politique, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro. Près de la moitié du pays (46%) le tient ainsi responsable de l’instabilité actuelle, loin devant le RN (11%) et le Nouveau Front populaire (10%) qui ont pourtant voté la motion de censure. Quand seuls 29% des Français jettent la pierre à l’ensemble des forces politiques qui n’ont pas réussi à s’entendre.
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Antoine Armand, l’un des patrons de Bercy les plus éphémères de la Ve République
Antoine Armand le savait : pour le gouvernement auquel il appartient, la voie était étroite. Trop, même. Renversée ce mercredi par une motion de censure soutenue conjointement par la gauche et les troupes de Marine Le Pen, l’équipe de Michel Barnier devient la première à tomber depuis octobre 1962. Les espoirs formulés par le ministre de l’Économie, lors de son premier entretien accordé au Journal du dimanche, en septembre dernier, se sont révélés être des vœux pieux : «Les censeurs tous azimuts ne doivent pas nous intimider et nous empêcher de faire. Nous sommes là pour travailler au service des Français et trouver des compromis, pas pour nous compromettre et gagner quelques semaines», déclarait-il alors.
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Un «changement de cap politique» est nécessaire, affirme Lucie Castets
Au lendemain de la censure du gouvernement Barnier, Lucie Castets, candidate à Matignon pour le Nouveau Front populaire l’été dernier, a estimé ce jeudi nécessaire «un changement de cap politique». «Je dis au président de la République qu’il faut reconnaître le résultat des élections», a-t-elle martelé en marge d’un déplacement à Tours (Indre-et-Loire) consacré aux services publics. «Je l’invite à repartir de ces constats pour désigner un gouvernement issu de la gauche, du Nouveau Front populaire».
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Désignée par l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire comme candidate pour Matignon au lendemain des élections législatives en juillet, Lucie Castets a assuré cette fois «ne pas en faire une question de personne».«Mais je pense que c’est très important de pouvoir mettre en œuvre des mesures qui vont réellement changer la vie des gens et proposer un cap politique différent», a-t-elle poursuivi.
Lucie Castets a toutefois estimé «ne pas avoir l’impression que le président de la République soit vraiment dans une logique de construction avec les forces de gauche de ce pays». Interrogée sur une éventuelle démission d’Emmanuel Macron, elle a affirmé que «c’est une décision qui lui revient». «Mais ce qui est sûr, c’est que d’autres grandes figures de l’histoire française avant lui auraient probablement choisi cette option.»
Que peut faire (et ne pas faire) le Parlement en l’absence de gouvernement ?
Au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier, le bon fonctionnement du Parlement est perturbé. En attendant la nomination d’un nouveau premier ministre par Emmanuel Macron et de ministres de plein exercices, le régime des affaires courantes s’applique. À ce titre, les marges de manœuvre de l’Assemblée nationale et du Sénat sont temporairement réduites.
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Pour Jean-Noël Barrot, la France doit «se résoudre au défi de l’union des forces républicaines»
Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est exprimé à son tour ce jeudi 5 décembre sur X. «La censure ne résout aucun des défis majeurs auquel la France est confrontée. Elle expose très directement notre pays sur nombre de plans : sécuritaire, financier et européen», écrit-il.
Avant d’ajouter : «L’instabilité, c’est la vulnérabilité. Notre pays doit désormais se résoudre au défi de l’union des forces républicaines. Cela n’est possible qu’en commençant par le rassemblement le plus large possible des dépositaires de la souveraineté populaire.»
Marylise Léon de la CFDT et Sophie Binet de la CGT se disent «inquiètes» de la situation du pays
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, et son homologue de la CGT Sophie Binet ont fait part ce jeudi de leur inquiétude sur la situation du pays, appelant le chef de l’État et le prochain gouvernement à répondre à l’urgence sociale. «Je suis inquiète. L’heure n’est pas à être ni optimiste ni pessimiste. La question, c’est de savoir si, enfin, les questions sociales vont vraiment être sur le dessus de la pile des dossiers prioritaires de l’exécutif», a déclaré Marylise Léon dans le cortège parisien de la journée de mobilisation dans la fonction publique.
«Aujourd’hui, les urgences sociales et les attentes des travailleurs ne peuvent pas attendre des tergiversations de plusieurs semaines, il faut que très rapidement les activités puissent reprendre, qu’un budget puisse être débattu», a ajouté la responsable du premier syndicat français.
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«La CGT tient à faire part de son inquiétude sur la gravité de la situation que traverse le pays», a affirmé non loin de là Sophie Binet, pointant «une crise économique», «sociale» et «démocratique». La responsable syndicale a adressé un «message solennel» au chef de l’État Emmanuel Macron, qui doit s’exprimer dans la soirée : «Il faut qu’il écoute ce que les organisations syndicales, ce que les salariés ont à lui dire», prévenant qu’«il n’y aura pas de gouvernement qui tienne dans la durée s’il ne répond pas aux exigences sociales».
Sophie Binet a listé trois priorités : l’emploi «avec les centaines de milliers de licenciements qui ont lieu actuellement», les services publics «qui sont à l’os» et «l’abrogation de la réforme des retraites».
À propos des plans sociaux qui se multiplient, Marylise Léon s’est dite convaincue «qu’il y a des moments où tout n’est pas fait pour sauver les emplois». Elle a fustigé «des employeurs qui pour beaucoup se tournent vers la force publique pour dire, aidez-nous à financer les suppressions d’emplois, la question de l’accompagnement des travailleurs», jugeant cette attitude «juste inadmissible».
Michel Barnier a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui en prend acte
Michel Barnier a remis sa démission à Emmanuel Macron. «Le premier ministre a remis ce jour la démission de son gouvernement au président de la République qui en a pris acte», indique l’Élysée dans un communiqué de presse. «Monsieur Michel Barnier assure, avec les membres du gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement», précise l’Élysée.
Pourquoi Michel Barnier n’aura pas le droit à tous les avantages des anciens premiers ministres
La situation est presque risible pour celui qui avait demandé aux anciens premiers ministres de «faire des efforts» dans leurs dépenses, estimant pouvoir réduire ainsi le train de vie de l’État. Après seulement trois mois passés à Matignon, Michel Barnier rejoint le club des 15 anciens premiers ministres de la Cinquième République, encore en vie, et va ainsi pouvoir bénéficier d’un certain nombre d’avantages mis à la disposition des anciens chefs de gouvernement. Parmi ces moyens, les anciens premiers ministres peuvent notamment bénéficier, sur leur demande, «d’un agent pour leur secrétariat particulier». Et ce, uniquement «pendant une durée maximale de dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de soixante-sept ans». Une petite nuance qui empêche donc Michel Barnier, âgé de 73 ans, d’être éligible à cet avantage.
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Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique»
En arrivant à Matignon, Michel Barnier, 50 ans de carrière, ancien Commissaire européen reconnu par ses pairs, figure haut de gamme du «vieux monde», a été surpris par le niveau de dégradation générale : à la fois des finances publiques, mais aussi de la gestion de l’État, de la fonction politique elle-même. Là où ne sévissait plus que la communication pure et la tactique à la petite semaine, il s’est attelé à « remettre du sérieux ». Hélas, ça n’a pas plu, et le voici auréolé du titre dont il se serait bien passé de premier ministre le plus éphémère de la Ve République.
Emmanuel Macron «ne doit pas nommer de premier ministre ce soir», assure Marine Tondelier
«Je pense qu’il ne doit pas nommer de premier ministre ce soir. Toute annonce dans l’urgence serait un échec pour la démocratie», a dit Marine Tondelier, secrétaire nationale des Verts, sur TF1 ce jeudi. «Je suis fidèle à la promesse du Nouveau Front populaire. C’est nous qui avons gagné les élections», a-t-elle ajouté en appelant à la nomination d’un premier ministre issu de cette coalition de la gauche et de l’extrême gauche.
Sur X, Marine Tondelier a également partagé sa lettre ouverte au président de la République. «Qu’avez-vous fait ? Les Français ont demandé une alternance politique. Notre devoir est d’y travailler. Le vôtre est d’y consentir», écrit-elle.
Les Républicains se réunissent à 15h
Les députés Les Républicains (Droite Républicaine) se réunissent à 15 heures en visio, a appris Le Figaro, confirmant une information du Parisien.
Simulateur : comment trouver une majorité à l’Assemblée nationale ?
Quelle majorité pour le pays après la chute du gouvernement de Michel Barnier ? La question est sur toutes les lèvres alors que le temps presse pour l’adoption des textes budgétaires de l’année 2025 – projet de loi de finances (PLF) et projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS). Si plusieurs noms sont cités pour Matignon tels que Sébastien Lecornu, ministre des Armées, François Bayrou, haut-commissaire au Plan, voire Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ou Bernard Cazeneuve, ancien titulaire du poste, la question réside surtout dans l’inévitable coalition à composer pour voter rapidement le budget. L’équation est d’autant plus complexe qu’une nouvelle dissolution ne peut intervenir avant juillet.
INFO LE FIGARO - Bernard Cazeneuve a rencontré François Bayrou jeudi matin
L’ancien premier ministre de François Hollande a rencontré le président du MoDem jeudi matin, avant que ce dernier ne se rende à l’Élysée pour un déjeuner avec le président de la République. Cette rencontre intervient alors que les deux hommes figurent parmi les noms cités pour succéder à Michel Barnier au poste de premier ministre.
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Emmanuel Macron déjeune à l’Élysée avec François Bayrou
Le président de la République a invité à déjeuner le président du MoDem, éphémère Garde des Sceaux d’Emmanuel Macron en mai 2017 avant de quitter le gouvernement en raison d’une affaire judiciaire, selon Le Parisien. François Bayrou a fait savoir à plusieurs reprises, depuis, qu’il ne refuserait pas une éventuelle nomination à Matignon.
Vue de Bruxelles, la France est affaiblie et imprévisible
La nomination à Matignon, il y a trois mois, de l’ancien négociateur du Brexit, avait été plutôt bien accueillie à Bruxelles, où il jouit d’une image de sérieux et d’opiniâtreté.
Et la démission de son gouvernement provoque de l’inquiétude. Cela crée de «l’insécurité» sur le plan économique, avait mis en garde une porte-parole de la Commission européenne dès mardi, à la veille de la censure du Premier ministre.
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«La France est affaiblie» et Emmanuel Macron lui-même «n’est plus en position d’orienter l’Union européenne comme il l’a fait», tranche l’analyste Éric Maurice de l’European Policy Center. «Cela ne bloque pas forcément l’Union européenne mais la France sera moins en position de peser sur les décisions».
«Evidemment, Emmanuel Macron est plus faible et c’est un souci», abonde un diplomate européen. La France ne peut «pas se concentrer à 100 % sur les grandes orientations de travail au sein de l’Union européenne».
Glucksmann appelle à une «plateforme minimale» entre les forces du «front républicain»
Le leader de Place publique Raphaël Glucksmann appelle jeudi dans une tribune parue dans Le Monde à la construction, après la démission de Michel Barnier, d’une «plateforme minimale» entre les forces politiques ayant fait barrage à l’extrême droite aux dernières élections législatives.
Dans cette tribune signée avec l’eurodéputée Aurore Lalucq et le député Aurélien Rousseau, membres de son parti, Raphaël Glucksmann, nouvelle figure de la social-démocratie, fustige les forces politiques «incapables d’accepter réellement l’idée de compromis entre rivaux et adversaires».
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«Cela nous a fait perdre un temps précieux, à un moment en plus où la gauche pouvait profiter d’un rapport de force favorable pour imposer un certain nombre d’avancées pour l’ensemble des Français», après les législatives ajoute-t-il en ciblant implicitement La France insoumise.
Raphaël Glucksmann lance donc un appel aux «forces politiques ayant oeuvré au front républicain en juillet», en reprochant au passage aux LR d’avoir «rejeté ce barrage républicain».
Guillaume Tabard: «Après l’acmé de la censure, trois conditions pour essayer de durer à Matignon»
Édouard Balladur, qui a exercé la fonction, ironisait : « On parle toujours de l’enfer de Matignon, mais je n’ai jamais vu qu’une seule personne refuse d’être nommée premier ministre. » Gageons que ce théorème se vérifiera et qu’Emmanuel Macron trouvera un successeur à Michel Barnier. Mais celui ou celle qui relèvera le gant sait d’avance que ses chances et de durer et de réussir sont des plus limitées.
Après le mandat de chef de gouvernement le plus éphémère de la Ve République, les perspectives ne sont guère encourageantes pour qui devra former un nouveau gouvernement. Il ne faut pas oublier qu’après avoir envisagé de choisir Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, Jean-Yves Le Drian et Thierry Beaudet, le président de la République avait appelé Michel Barnier parce qu’il semblait être le seul à pouvoir échapper à une censure immédiate. Trois mois plus tard, les équilibres à l’Assemblée nationale n’ont pas changé, et il n’y a toujours pas de raison que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Lisez l’analyse de notre journaliste Guillaume Tabard.
Michel Barnier a quitté l’Élysée après plus d’une heure d’entretien
Arrivé peu avant 10h à l’Élysée, le premier ministre Michel Barnier s’est entretenu plus d’une heure avec Emmanuel Macron. Il était attendu pour remettre la démission du gouvernement. Le président a raccompagné sur le perron le premier ministre renversé par les députés. Michel Barnier s’est ensuite encore attardé plusieurs minutes pour discuter avec le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler avant de partir en voiture.
Dépenses, recettes, loi spéciale… Que devient le budget après la chute du gouvernement Barnier ?
Michel Barnier a été censuré à la suite de l’utilisation de l’article 49.3 - engagement de la responsabilité du gouvernement - sur un texte précis : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025 dans sa version issue de la commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs. Si ce texte est tombé en même temps que le gouvernement, selon plusieurs constitutionnalistes, la version du texte votée au Sénat - avant la CMP, donc - tient toujours et pourrait a priori continuer son parcours législatif. Il en va de même pour le projet de loi de finances 2025 (PLF, le budget de l’État). « Ils seront simplement mis sur pause », indique une source gouvernementale.
Reste que, dans la situation actuelle, l’avenir de ces textes est incertain, voire complètement bouché sans majorité à l’Assemblée pour les adopter et sans gouvernement de plein exercice pour engager un 49.3 pour les faire passer.
Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat reçus à l’Élysée à partir de 12h15
Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, seront reçus jeudi successivement par Emmanuel Macron à l’Élysée, a-t-on appris auprès de leur entourage, au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier. La présidente (Renaissance) de l’Assemblée est attendue à 12h15 par le président de la République, avant son homologue (Les Républicains) du Sénat à 15 heures.
«Reconduire le budget de 2024, c’est grave, car c’était un budget de dérapage», alerte l’économiste Nicolas Bouzou
Chaque matin, à 8h12, suivez en direct l’édito de Guillaume Tabard (Le Figaro) ainsi que l’interview de David Abiker (Radio Classique). Ce jeudi 5 décembre, les invités de 8h15 étaient Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas, et Nicolas Bouzou, économiste et essayiste français. Pour ce dernier, reconduire le budget 2024 après l’échec du vote de celui de 2025 serait «grave», car «c’était un budget de dérapage des déficits publics qui a contribué à la situation dans laquelle nous sommes». S’il repasse, «cela fera augmenter mécaniquement les déficits et donc l’effort qu’on devra faire en 2025».
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Michel Barnier est arrivé à l’Élysée pour remettre la démission du gouvernement
Le premier ministre Michel Barnier a quitté Matignon pour rejoindre l’Élysée, où il remettra la démission du gouvernement au président de la République Emmanuel Macron. Conformément à l’article 50 de la Constitution, après l’adoption d’une motion de censure par l’Assemblée nationale, «le premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement». Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi à 20 heures dans une allocution solennelle.
Après la censure, «je ne vois pas de crise financière à court terme», rassure l’économiste Nicolas Bouzou
Chaque matin, à 8h12, suivez en direct l’édito de Guillaume Tabard (Le Figaro) ainsi que l’interview de David Abiker (Radio Classique). Ce jeudi 5 décembre, les invités de 8h15 étaient Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas, et Nicolas Bouzou, économiste et essayiste français. Pour ce dernier, après la chute du gouvernement Barnier et l’échec du vote du budget, «il y a moins un risque de crise à court terme qu’à moyen terme. [...] Je ne vois pas de crise financière là tout de suite», a-t-il rassuré, car «il y a une continuité du fonctionnement de l’État». Toutefois, il a estimé que le problème était plutôt que «l’on n’arrive pas à réduire le déficit public».
Actifs, retraités, entreprises... Qui sont les gagnants et les perdants de la censure du gouvernement Barnier ?
«Tous les secteurs seront perdants», avait alerté le ministre de l’Économie, Antoine Armand, ce mardi sur France 2, estimant que «dans un pays qui n’a pas de budget, dans une économie qui plonge dans l’incertitude, il n’y a pas de secteur qui gagne, pas de Français qui gagne, pas d’entreprise qui gagne». À court terme et en faisant fi du contexte macroéconomique et de la dette abyssale de la France, si certains pourraient souffrir de la censure du gouvernement Barnier, d’autres s’en frottent les mains. Inventaire.
Le RN censurera le prochain gouvernement s’il ne respecte pas ses «lignes»
«L’urgence de la situation voudrait qu’Emmanuel Macron nomme très rapidement un premier ministre», a indiqué sur RTL le député du RN Jean-Philippe Tanguy. Mais «nos lignes n’ont pas bougé, ce seront les mêmes», avertit-il, en citant notamment d’indexation des retraites. Si le nouveau gouvernement ne les respecte pas, le RN le censurera, promet-il. «On n’a pas de pacte à faire. Nos lignes rouges sont claires».
«Oui, je suis disponible», Ségolène Royal a écrit à Emmanuel Macron
Ségolène Royal, candidate battue à l’élection présidentielle de 2007, est «disponible» pour être nommée à Matignon et l’a «écrit au président de la République», révèle-t-elle dans une publication sur X. «Pour que nul ne dise, si un premier ministre d’un parti désavoué aux élections à nouveau nommé, est à nouveau censuré, que c’est par manque de candidate venue de la gauche, expérimentée et rassembleuse. Et je le dois à toutes les femmes et petites filles», justifie-t-elle.
Yaël Braun-Pivet demande à Emmanuel Macron de nommer «rapidement» un premier ministre pour «ne pas laisser s’installer le flottement»
Au micro de France Inter, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a demandé à Emmanuel Macron, qui prendra la parole ce soir à la télévision à 20 heures, de «rassurer les Français» et «procéder rapidement à la nomination d’un premier ministre» pour «ne pas laisser s’installer le flottement».
Pour elle, il faudrait nommer un premier ministre ce jeudi ou vendredi, pour qu’il puisse reprendre le texte du budget et l’amender, et pour qu’il poursuive «la navette parlementaire sur le projet de loi de sécurité sociale qui n’a pas été adopté avec l’adoption de la motion de censure». Selon la présidente de l’Assemblée, voter un budget avant Noël «est juridiquement et politiquement possible si tout le monde se met autour de la table».
Xavier Bertrand appelle à nommer un premier ministre «le plus vite possible»
Xavier Bertrand a appelé Emmanuel Macron à nommer un premier ministre «le plus vite possible». «On ne va pas connaître la même situation que cet été... La situation politique appelle à une nomination le plus vite possible», a-t-il ajouté faisant «le pari que la classe politique arrivera à s’entendre».
«J’ai bien connu la période de l’été où on sort un certain nombre de noms, mais seul le président de la République peut décider», a expliqué celui dont le nom circulait à l’été. «J’ai envie de m’impliquer, de m’engager pour mon pays, ce que je fais dans ma région. Mais mon combat contre les extrêmes restera ma cohérence».
LFI censurera automatiquement un gouvernement dont le premier ministre n’est pas issu du NFP
Le groupe LFI à l’Assemblée nationale censurera-t-il automatiquement un gouvernement dont le premier ministre n’est pas issu du NFP? «Bien sûr», a martelé Mathilde Panot sur LCI.
Ce vote de censure s’appliquerait également à Bernard Cazeneuve, figure de centre-gauche régulièrement citée pour Matignon, «qui n’est pas du NFP», a insisté Mathilde Panot, Bernard Cazeneuve ayant quitté le PS pour monter sa propre formation politique.
Pour Yaël Braun-Pivet, la censure du gouvernement est un «échec collectif»
Ce jeudi matin, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet était elle aussi invitée sur France Inter. Elle a affirmé que la censure du gouvernement était un «échec collectif». «Nous n’avons pas réussi à dialoguer suffisamment, à construire suffisamment ensemble. Il faut pourtant le faire», a-t-elle ajouté.
Pour elle, cet événement historique est certes «violent», «dur», mais elle souligne qu’«il ne faut jamais oublier qu’en politique, il y a des hommes et des femmes qui s’engagent corps et âme». «Nous avons enchaîné dissolution, adoption d’une motion de censure donc oui, le moment est grave. Il faut maintenant que nous trouvions les moyens pour apporter de la stabilité, pour doter le pays d’un budget. Il ne faut pas perdre de temps».
«La seule solution qui reste, c’est le peuple» : Panot appelle à nouveau à la démission de Macron
«La censure est une manière de respecter le vote des Français», s’est félicitée la patronne de LFI Mathilde Panot sur LCI, appelant à nouveau à la démission d’Emmanuel Macron. «La seule manière de sortir de l’impasse politique, c’est que le peuple tranche par les urnes avec une présidentielle anticipée», a-t-elle estimé. Si Mathilde Panot indique que Lucie Castets est toujours la candidate de LFI pour Matignon, elle prend également note qu’elle n’est plus celle du PS et qu’elle pourrait donc être censurée. Dès lors, «la seule solution qui reste, c’est le peuple», tranche-t-elle.
«Marine Le Pen est une menteuse», juge Xavier Bertrand
«Marine Le Pen est une menteuse. Ce qui compte, pour elle, n’est pas l’intérêt du pays, mais de sauver sa tête et sa peau. Avez-vous vu comme son ton a changé depuis le procès ?», a tancé le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, sur BFMTV. «La cible est Emmanuel Macron. Madame Le Pen voudrait que tout s’accélère pour précipiter le calendrier politique». «Les deux extrêmes n’ont en tête que leur intérêt à eux», a-t-il ajouté.
La Bourse de Paris attendue en baisse au lendemain de la chute du gouvernement Barnier
La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse jeudi, au lendemain de la chute du gouvernement Barnier, la crise politique ouverte avec la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin franchissant un cap inédit en France. Le contrat à terme de l’indice vedette CAC 40 lâchait 0,51% une quarantaine de minutes avant l’ouverture du marché à 09H00. La veille, il a grimpé de 0,66% à 7303,28 points.
«Il y a de rares moments où la réaction du marché aux nouvelles laisse perplexe. Aujourd’hui et cette semaine est l’un d’entre eux», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
53% des Français approuvent la censure du gouvernement, selon un premier sondage
Le vote de la mention de censure et la chute du gouvernement Barnier laisse les Français partagés : 53% approuvent la décision des députés, mais 82% sont inquiets de ses conséquences, selon un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL. 64% des sondés se disent favorables à la démission d’Emmanuel Macron, un souhait très prononcé chez les sympathisants de LFI et du RN.
Olivier Faure assume avoir voté la censure «avec gravité», sans «gaieté de cœur»
Invité de France Inter ce jeudi 5 décembre, au lendemain de la censure du gouvernement, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a indiqué assumer son vote, «fait avec gravité». «Ce n’était pas de gaieté de cœur, ce n’était pas écrit d’avance non plus», explique-t-il.
Avant de préciser : «Nous avons contesté la nomination de Michel Barnier à Matignon mais une fois qu’il avait passé le cap de la première censure, il devenait un premier ministre légitime. Nous avons cherché tout au long de la discussion parlementaire à faire prévaloir ce que nous croyons juste pour le pays». Pour le socialiste, les membres du gouvernement n’ont pas suffisamment participé aux échanges avec l’Assemblée nationale sur les questions budgétaires. «Nous n’avons vu ni le premier ni le socle commun pendant le débat. Ils étaient au maximum 18 dans l’Hémicycle», regrette-t-il.
Olivier Faure a par ailleurs précisé ne pas vouloir la «démission ni la destitution» d’Emmanuel Macron. «Je ne cherche pas à bloquer les institutions pour pousser le chef de l’État à la destitution», a-t-il déclaré. «Il faut chercher de la stabilité, permettre au pays d’être gouverné».
Sébastien Lecornu, premier ministre ? «À chaque remaniement, j’ai le droit au même refrain», balaye-t-il
Alors que son nom ressort régulièrement ces derniers jours pour accéder à Matignon, le ministre sortant des Armées Sébastien Lecornu a refusé de donner son avis sur la question. «À chaque remaniement, j’ai le droit au même refrain», a-t-il soupiré sur RTL. Face à l’insistance des journalistes, il est resté ferme sur ses appuis, rappelant à chaque relance qu’il était «ministre des Armées» et qu’il n’était «candidat à rien».
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«Il faut un dialogue» entre les différents partis, y compris le RN, selon Lecornu
La censure «est une terrible nouvelle pour les Français», regrette sur RTL le ministre sortant des Armées Sébastien Lecornu, un des noms qui ressort le plus pour accéder à Matignon. Ministre d’Emmanuel Macron depuis sept ans, il explique que ses homologues étrangers sont interloqués par le fait que les députés français ne sont pas capables de faire «des compromis». «Il faut un dialogue» qui s’instaure, plaide Sébastien Lecornu, notamment avec le parti socialiste, qu’il veut à tout prix «détacher de La France insoumise». Même avec le RN ? «Il y a des adversaires politiques» mais «il faudra bien discuter», élude le ministre.
Éric Ciotti a censuré un «budget socialiste»
Éric Ciotti, député UDR des Alpes-Maritimes, l’a assuré sur CNews : «Nous avons essayé d’enrayer cette chute». «Ce que nous avons voulu faire, c’est faire chuter un mauvais budget, que je qualifie de socialiste car il portait quarante milliards d’impôts en plus à la charge de ceux qui travaillent et ne portait aucune économie». «On a alerté en disant : si ce budget reste en l’état, nous le censurerons. On ne nous a pas crus».
«Si on nous avait suivis avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, nous aurions un gouvernement de droite capable de gouverner au lieu d’une coalition de la honte», a-t-il ajouté en répondant à une question sur la responsabilité de la situation politique.
Olivier Faure appelle Emmanuel Macron à recevoir «dans les meilleurs délais» les chefs de partis du front républicain
Après avoir assuré avoir voté la censure du gouvernement «avec gravité, pas de gaieté de cœur», Olivier Faure a lancé un appel à Emmanuel Macron ce jeudi matin sur France Inter. Le député et premier secrétaire du PS demande que le chef de l’État appelle dans la journée l’ensemble des chefs de partis et de groupes parlementaires, et à ce que ceux-ci soient reçus «dans les meilleurs délais», afin de «discuter des conditions dans lesquelles on peut avancer». Mais uniquement ceux du «front républicain», Olivier Faure excluant donc le RN de Marine Le Pen.
Le patron des socialistes s’est dit «prêt à avancer pour voir les conditions dans lesquelles ce pays peut être valablement gouverné». La gauche «veut gouverner», a-t-il affirmé. En revanche, Olivier Faure a répété ne pas souhaiter «la destitution du chef de l’État ni sa démission», s’opposant ainsi à ses alliés de LFI.
«On est inquiet sur le bâtiment, la restauration et tous les secteurs à forte main-d’œuvre», pointe le président de l’U2P
Le représentant des petites entreprises, Michel Picon, tire la sonnette d’alarme ce jeudi sur RMC : «La situation est peu responsable car on a plein de dossiers en cours. Il y a une croissance des défaillances [des entreprises] et il ne faut pas revivre le film qu’on a connu cet été, ce n’est pas possible.» Concernent les secteurs en tension, Michel Picon ne cache pas son inquiétude «sur le bâtiment, la restauration et tous les secteurs à forte main-d’œuvre». Pour le président de l’U2P, il est urgent que les politiques se remettent rapidement autour de la table et «travaillent tout de suite».
«Le climat est anxiogène et je comprends les Français qui diffèrent leurs projets», souligne Michel Picon, qui appelle tout de même les consommateurs à ne pas «changer leurs habitudes afin d’éviter d’ajouter de la crise à la crise». Pour les fêtes, il encourage ainsi les Français à se rendre quand même au restaurant. L’objectif, éviter d’aggraver la situation, avec «1500 salariés déjà licenciés chaque semaine dans les petites entreprises». «Il ne faut pas que les marchés s’affolent et que nos entreprises se relèvent les manches», assure-t-il.
Les Républicains ne «feront pas tomber un gouvernement», assure Laurent Wauquiez
«Nous ne jouerons jamais la solution du pire», a expliqué Laurent Wauquiez sur France 2. Ses députés «ne feront pas tomber un gouvernement» même s’ils n’y participent pas. «On ne sera pas dans le blocage, on ne sera pas dans la stratégie du pire [...], on ne fera pas tomber le gouvernement, on ne fera pas ce qu’a fait Marine Le Pen».
«Notre participation à un gouvernement ne sera pas automatique», a-t-il ajouté. Et le député d’évoquer ses conditions : «Moins de gaspillage d’argent public pour rendre l’argent aux Français», «revaloriser ceux qui travaillent», «la question de la sécurité, et le combat que porte Bruno Retailleau pour remettre de l’ordre et du respect».
La chute du gouvernement Barnier «réduit la probabilité d’une consolidation des finances publiques», juge l’agence Moody’s
L’agence de notation Moody’s estime que la chute du gouvernement de Michel Barnier, balayé mercredi soir par une motion de censure, «réduit la probabilité d’une consolidation des finances publiques» de la France et «aggrave l’impasse politique du pays». «Cet événement est négatif pour le crédit», soit la note du pays, indique l’agence mondiale dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, quelques heures après le vote par les députés de la censure du gouvernement, une première en France depuis 1962, et alors que la deuxième économie de la zone euro est épinglée par Bruxelles pour son déficit excessif.
La dissolution «aura des conséquences pour la vie quotidienne des Français», prévient Laurent Wauquiez
La censure «était un moment grave pour des raisons pas suffisamment mises sur la table», a expliqué Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR, sur France 2 ce matin. «Étaient prévus le recrutement de 6000 personnes pour nos maisons de retraite, des constructions de caserne, le recrutement de force de l’ordre, ou que les médecins à la retraite puissent exercer. [...] Tout cela ne verra pas le jour». «Ceux qui ont voté la censure ont voté le désordre», a-t-il ajouté dénonçant «des députés LFI qui se réjouissaient» et «la légèreté de Marine Le Pen».
Manuel Bompard appelle à la nomination de Lucie Castets et au «départ du président de la République»
«On est face à une situation d’instabilité», déplore le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur RTL ce matin. «Je pense que si on veut ramener une situation de stabilité, elle passe par le départ du président de la République» Emmanuel Macron, a-t-il déclaré, en écho à la présidente du parti Mathilde Panot, qui a émis le même souhait hier. Pour remplacer Michel Barnier, Manuel Bompard pense qu’il faut revenir au choix de Lucie Castets, choisie par le NFP cet été. Il ne se dit pas favorable à Bernard Cazeneuve ou Boris Vallaud, issus de la gauche et pressentis pour le poste. Et encore moins à Sébastien Lecornu, «ministre de Macron depuis sept ans», que LFI censurerait, promet le député des Bouches du Rhône.
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«L’irresponsabilité a parlé», tacle Agnès Pannier-Runacher
«Hier, l’irresponsabilité a parlé», a tonné ce jeudi matin sur RFI Agnès Pannier-Runacher, ministre désormais démissionnaire de la Transition écologique, en réaction à l’adoption de la motion de censure du gouvernement à l’Assemblée, qui a fait chuter le gouvernement.
Pour la ministre, les oppositions ont démontré qu’elles n’en avaient «rien à faire des Français». «La censure est une pure manœuvre politicienne», a-t-elle taclé, se disant «tétanisée par le spectacle que nous donnent notamment les extrêmes aujourd’hui». Pour la suite et le futur gouvernement, Agnès Pannier-Runacher a dit appeler «à un rassemblement de toutes les forces républicaines, notamment les socialistes». «J’appelle à trouver un point d’équilibre de la droite républicaine à la gauche responsable», a-t-elle répété.
L’éditorial du Figaro : «La France à la renverse»
Au bord du gouffre financier, du déclassement économique, notre pays est traversé par une délinquance aveugle et galopante, frappé par une déstabilisation migratoire qui amplifie toutes ses difficultés. La France est à la renverse, mais la politique se confine dans des négociations catégorielles et des combinaisons lilliputiennes. Le menton se dresse, la voix porte haut, les mots claquent, mais tout sonne faux. Les réalités quotidiennes des citoyens n’apparaissent qu’en rhétorique, les défis qui s’annoncent nourrissent les tentatives d’éloquence, mais l’astre parlementaire n’éclaire plus. L’Assemblée tourne à vide. Elle ne peut être dissoute. C’est donc à l’Élysée de trouver le moyen d’équilibrer un peu ce qui est instable. Il n’y aura pas de miracles, mais si Emmanuel Macron pouvait faire preuve de bon sens, ce serait déjà inespéré.
Lire notre article | Découvrez l’intégralité de l’éditorial du Figaro, signé Vincent Trémolet de Villers
Qui a voté la motion de censure ?
Au total, 331 députés ont voté pour la motion de censure, une majorité confortable. Dans le détail, voici les élus qui ont plébiscité le départ du gouvernement, par groupe :
- 123 députés RN (sur 124)
- 71 députés LFI (sur 71)
- 65 députés socialistes (sur 66)
- 38 députés écologistes (sur 38)
- 1 député LIOT (sur 23)
- 16 députés communistes (sur 17)
- 16 députés UDR (sur 16)
- 1 député non inscrit
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L’Assemblée continuera de travailler en attendant la suite
L’Assemblée nationale continuera ses travaux qui ne nécessitent pas la présence de membres de gouvernement, ont acté mercredi soir Yaël Braun-Pivet et les chefs des groupes politiques de la Chambre basse, selon l’entourage de la présidente. À peine une heure après la censure du gouvernement de Michel Barnier, la titulaire du perchoir réunissait autour d’elle la quasi-totalité des chefs de groupe de l’Assemblée nationale, dans une ambiance «respectueuse», selon une source parlementaire.
Les ténors du Palais Bourbon ont décidé de poursuivre les travaux parlementaires qui ne nécessitent pas la participation de ministres, qui incluent par exemple l’examen des textes en commission, les commissions d’enquête ou encore les missions d’information. En revanche l’examen des textes dans l’hémicycle ou les séances de questions au gouvernement sont ajournés jusqu’à ce que la question du futur pensionnaire de Matignon soit tranchée.
«Merde !» : la une choc de The Economist
La presse étrangère s’est aussi largement fait l’écho de la situation politique française. Outre-Manche, l’hebdomadaire The Economist titre «MERDE !» affiché sur un panneau de métro. «La France saute dans l’inconnu», est-il aussi écrit.
Parmi les autres grands médias étrangers à réagir, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel écrit que «le principal partenaire de l’Allemagne au sein de l’UE s’enfonce dans une double crise politico-financière» dont «la situation chaotique ne pourra être résolue que par de nouvelles élections, si tant est qu’elles aient lieu». Quoi qu’il en soit, «l’enjeu pour Emmanuel Macron est de sauver le reste de son second mandat tout en protégeant ce qui reste de son bilan, en particulier dans le domaine de l’économie, où il a mis en œuvre des réformes favorables aux entreprises et des réductions d’impôts», analyse de son côté le Financial Times.
La presse française s’inquiète des «temps inconnus qui se profilent»
Si la chute du premier ministre Michel Barnier était perçue comme une «mort annoncée», quid des conséquences, alors que s’ouvre une «période d’incertitudes politique, économique et financière», questionnent jeudi matin la presse française et des titres internationaux. «Censure historique, crise politique», titre Le Figaro du jour. «La politique se confine dans des négociations catégorielles et des combinaisons lilliputiennes» alors que «la France est à la renverse», déplore Vincent Trémolet de Villers dans son éditorial. «Quand tout est flou, [...] il est sage de protéger les lignes claires», selon le directeur adjoint de la rédaction, pour qui «il ne faut surtout pas un premier ministre venant de la gauche».
«Quelles suites après la chute de Barnier ?», titrent les Dernières Nouvelles d’Alsace. «Et maintenant?», s’interroge l’Est Éclair en une. Même son de cloche au Parisien, avec une photo du président Emmanuel Macron et de Michel Barnier, où l’on peut distinguer le second à l’arrière-plan, faisant écho à la titraille «Après la censure, le grand flou». Et lorsque Libération s’amuse d’un «Veni, Vidi, Viré», Les Échos parlent, eux, d’«alliance des extrêmes».
Pour Patrick Moyon de Ouest-France, la censure du gouvernement par «les voix de la gauche et l’extrême gauche» associées «à celles de l’extrême droite» marque «la fin du barrage républicain tant vanté entre les deux tours des élections législatives». «Les calculs partisans et, plus encore, la détestation du président de la République, l’ont emporté sur toute autre considération», déplore-t-il. «Il y a dans cet événement hier [mercredi, NDLR], quelque chose de sidérant, dont on ne mesure sans doute pas encore les conséquences politiques», semble-t-il avertir.
«Loin de régler la crise en cours, la censure du gouvernement de Michel Barnier ne va pas redonner confiance aux Français dans la politique», écrit Béatrice Frère dans les colonnes de La Voix du Nord.
Barnier va présenter sa démission et Macron s’adresser aux Français
Et maintenant ? Au lendemain d’une censure historique, Michel Barnier présente ce matin à 10 heures sa démission à Emmanuel Macron, qui va quant à lui s’exprimer à 20 heures à la télévision pour tenter de fixer un cap, alors que s’ouvre une période politique d’une rare incertitude. Quand sera nommé le nouveau premier ministre ? L’entourage du chef de l’État n’a fourni aucune précision, mais plusieurs familiers du président ont confié qu’il entendait le faire rapidement, à rebours des presque deux mois nécessaires cet été pour nommer Michel Barnier.
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La France pourrait donc avoir un nouveau chef du gouvernement dès jeudi soir ? «Il n’a pas le choix», s’avance un proche d’Emmanuel Macron. Car avec la chute de Michel Barnier, la crise politique ouverte avec la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin a franchi un cap inédit. Pour la première fois depuis 1962, un premier ministre a été renversé par l’Assemblée nationale après qu’il a engagé sa responsabilité.
La gifle est d’autant plus sévère pour l’ancien commissaire européen qu’il a été congédié par une majorité confortable de 331 députés. Ultime affront : Michel Barnier détient désormais le peu enviable record de brièveté à Matignon sous la Ve République.
Bienvenue sur ce direct
Bonjour à tous. Au lendemain de la motion de censure votée par l’Assemblée nationale, Michel Barnier va présenter la démission de son gouvernement à l’Élysée ce matin. Suivez cette journée en direct avec nous.
À retenir
- Michel Barnier a présenté sa démission en fin de matinée au chef de l’État. Ce dernier s’est adressé aux Français à 20H00.
-331 députés ont voté la motion déposée par la gauche - 288 voix étaient nécessaires - en réponse au 49.3 du premier ministre pour faire passer sans vote le projet de budget de la Sécurité sociale.
- Immédiatement après l’annonce de la censure, le chef de l’État a de nouveau été ciblé par La France insoumise, la patronne des députés LFI Mathilde Panot réclamant «des présidentielles anticipées».
- Côté casting, les noms du président du MoDem François Bayrou, du ministre des Armées Sébastien Lecornu, du LR Xavier Bertrand, de l’ex-premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve ou du maire de Troyes François Baroin circulent.
Papyboss
le
Ce que je constate et qui me désole le plus c’est que les français ont depuis plus de 13 ans, voté pour n’importe qui et n’importe quoi sans la moindre réflexion en écoutant le chant des sirènes.
dufesner
le
notre Général de Gaulle avait même prévu dans la constitution de sa nouvelle république le cas où le pays tomberait dans de mauvaises mains. D'où la loi dite spéciale
Papyboss
le
La gauche n’a jamais cherché à construire quoi que ce soit lorsqu’elle est au pouvoir. Elle a toujours mis les bâtons dans les roues de ceux qui ont cherché à construire, à œuvrer pour le bien de tous. Elle a fait même pire en rayant d’un trait de plume ce qu’avait réussi à commencer la droite : justice, éducation agriculture. La gauche n’a qu’un seul objectif quand elle est au pouvoir : le conserver en achetant l’électeur avec cette manne d’argent public qui a plombé les finances de l’état et créant ce trou abyssal et en mentant effrontément aux français. L’extrême droite s’est parée du costume de la respectabilité pour tromper son électorat et en attirer d’autres. Mais comme dit le vieil adage : « Chassez le naturel il revient au galop » Ce parti des déçus a démontré la justesse de ce proverbe et même pire il s’est allié avec la gauche lui aussi pour détruire et faire le contraire de ce qu’attendent les français. Mais est-ce bien surprenant ? Bien sûr que non ! L’ensemble des gauches et l’extrême droite n’obéissent qu’à leur idéologie. Les français, la France est le cadet de leur soucis ils ne rêvent que d’imposer leur idéologie destructrice et mensongère. Pourtant dans aucun pays où ces idéologies ont triomphé et pris le pouvoir la classe dirigeante s’est enrichie l’économie s’est effondrée et le paupérisme s’est développé. On ne connaît aucune exception. Et je ne parle pas du nombre de vitamines causées par ces régimes 125 millions pour la gauche.