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Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, dénonce un « climat délétère » avec Paris et pose des conditions à la reprise du dialogue

Abdelmadjid Tebboune se dit « totalement d’accord » pour renouer le dialogue, mais juge nécessaire que « le président français, les intellectuels, les partisans de la relation puissent faire entendre leurs voix ».

Le Monde avec AFP

Publié le 02 février 2025 à 21h08, modifié le 03 février 2025 à 12h13

Temps de Lecture 1 min.

Le président de la République, Emmanuel Macron, et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, au sommet du G7 à Savelletri (Italie), le 14 juin 2024.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, dénonce le « climat délétère » qui règne dans les relations avec la France et juge, dans un entretien accordé au journal L’Opinion, que les deux pays doivent reprendre le dialogue, une fois qu’Emmanuel Macron en aura clairement exprimé le souhait.

« Nous perdons du temps avec le président Macron », déplore le chef d’Etat, disant vouloir éviter une « séparation qui deviendrait irréparable », dans cette interview diffusée en ligne, dimanche 2 février. « Plus rien n’avance si ce n’est les relations commerciales. Le dialogue politique est quasiment interrompu », ajoute-t-il, regrettant des « déclarations hostiles tous les jours ».

Paris et Alger sont plongés dans une profonde crise diplomatique depuis l’annonce, à la fin du mois de juillet, du soutien de la France au plan marocain pour l’autonomie du Sahara occidental, territoire au statut non défini par les Nations unies et théâtre depuis un demi-siècle d’un conflit entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Les contentieux entre les deux pays ne cessent depuis de surgir.

« La République française, c’est d’abord son président »

Face à la dégradation des relations, le président algérien se dit « totalement d’accord » avec le besoin de reprendre le dialogue, évoqué notamment par le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Encore faudrait-il, selon lui, « que le président français, les intellectuels, les partisans de la relation puissent faire entendre leurs voix ». « Ce n’est pas à moi de le faire. Pour moi, la République française, c’est d’abord son président », poursuit-il, sans plus de précisions.

Interrogé sur le cas de l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis la mi-novembre, Abdelmadjid Tebboune juge que ce « n’est pas un problème algérien. C’est un problème pour ceux qui l’ont créé. (…) D’autres cas de binationaux n’ont pas soulevé autant de solidarité ». Il s’agit, selon lui, d’« une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie ». Si l’écrivain, qui a obtenu la nationalité française, n’a pas pu bénéficier de visite consulaire, le président algérien juge qu’il est « d’abord Algérien ».

« Il est pris en charge par des médecins et sera jugé dans le temps judiciaire imparti. Il peut téléphoner régulièrement à sa femme et à sa fille », assure-t-il.

Lire l’analyse | Article réservé à nos abonnés France-Algérie : autopsie d’une désillusion

Le Monde avec AFP

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