Relations entre la France et l'Algérie : Emmanuel Macron recadre le gouvernement et appelle à un "dialogue respectueux"

Le président de la République maintient sa volonté d'appaiser les tensions avec Alger, alors que le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont multiplié les appels à durcir le "rapport de force" sur les dossiers qui divisent les deux pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République Emmanuel Macron, lors d'une visite d'Etat au Portugal, le 28 février 2025. (MIGUEL RIOPA / AFP)
Le président de la République Emmanuel Macron, lors d'une visite d'Etat au Portugal, le 28 février 2025. (MIGUEL RIOPA / AFP)

Alors que les relations diplomatiques s'érodent entre Paris et Alger, Emmanuel Macron afiche son désaccord avec le gouvernement sur ce dossier, et plus particulièrement avec la ligne tenue par François Bayrou et son ministre de l'Intérieur. Cité par Le Figaro lundi 3 mars, le président de la République martèle sa volonté d'"engager un dialogue exigeant et respectueux" avec Alger, alors que Bruno Retailleau ne cesse de réclamer un durcissement du "rapport de force". "C'est ensemble que l'on peut faire des choses intelligentes", assure le chef de l'Etat.

"L'accord de 1968, c'est le président"

Cette mise au point d'Emmanuel Macron survient alors que le Premier ministre s'est exprimé sur l'accord de 1968 qui donne aux Algériens des facilités de circulation en France. "Si l'accord n'est pas respecté, l'accord sera dénoncé", avait déclaré le chef de gouvernement, après l'attentat commis à Mulhouse par un Algérien sous obligation de quitter le territoire, dont l'expulsion avait été refusée aux autorités françaises. Le ministre de l'Intérieur souhaite quant à lui revoir cet accord, qu'il estime "daté et déséquilibré". "L'accord de 1968, c'est le président de la République", corrige Emmanuel Macron dans Le Figaro.

"La sécurité des Français est au-dessus de tout",déclare encore le chef de l'Etat dans les colonnes du quotidien. "L'attentat de Mulhouse était un vrai cas de dysfonctionnement", juge-t-il, assurant vouloir "des résultats". "Il faut que tous les gens identifiés comme dangereux soient repris. Et il faut que l'Algérie prenne ses responsabilités sur la situation de [l'écrivain franco-algérien] Boualem Sansal", emprisonné depuis novembre en Algérie, conclut Emmanuel Macron.

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