Emmanuel Macron accepte la démission de Gabriel Attal, qui reste en poste pour les affaires courantes

Le gouvernement a démissionné pour permettre aux dix-sept ministres élus députés de siéger à l'Assemblée nationale.
Passer la publicité Passer la publicitéFin du faux suspens. Mardi soir, Emmanuel Macron a accepté la démission de Gabriel Attal, comme l’ont confirmé des participants au Conseil des ministres. Dès le lendemain du second tour des élections législatives, le chef du gouvernement avait remis sa démission au président de la République qui avait préféré temporiser.
Le président de la République a signé hier soir un décret mettant fin aux fonctions de son premier ministre ainsi que de son gouvernement. Toutefois, comme annoncé par le chef de l'État dans une lettre aux Français publiée la semaine dernière, le gouvernement Attal va continuer de gérer « les affaires courantes », en attendant la nomination d'une nouvelle équipe gouvernementale. Pour garantir la continuité de l'État, ce gouvernement de transition pourra toutefois agir en cas d'imprévus majeurs, par exemple en décrétant l'état d'urgence.
Un timing très politique
Un timing qui ne doit rien au hasard, vingt-quatre heures avant la première session de la nouvelle législature. Les ministres - élus ou réélus lors des élections législatives anticipées - étaient empêchés jusqu'alors d'exercer leur mandat parlementaire. Ce jeudi 18 juillet, ils participeront à l'élection du président de l'Assemblée nationale. Le camp Macron, qui a perdu sa majorité relative, ne pouvait pas se permettre de se passer de 17 voix dans un Hémicycle fracturé en trois blocs. Les ministres démissionnaires pourront aussi prendre part aux votes des postes stratégiques du Palais Bourbon vendredi et samedi prochains.
Durant cet ultime Conseil des ministres en tant que chef du gouvernement de plein exercice, Gabriel Attal a résumé son passage à Matignon en trois mots : « Reconnaissance, passion et courage. » Il a précisé qu'il se tenait prêt à « assurer la continuité de l'État aussi longtemps que nécessaire », tout en affirmant devant le chef de l'État que « l'avenir est à écrire ».
À dix jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, la France aborde l'échéance avec un gouvernement toujours en poste, mais aux marges de manœuvre limitées. Il ne peut pas présenter de projet de loi, changer de règlement ou engager des mesures ayant un impact financier. Auquel cas, ces décisions seraient immédiatement retoquées par le Conseil d'État. Il peut aussi prendre des décrets pour des nominations ou des arrêtés pour sécuriser des manifestations.
Ce mardi matin, plusieurs décrets d'application de la loi immigration, décriée par la gauche, ont été publiés au Journal officiel. Le gouvernement a donc profité jusqu'au dernier moment du plein exercice, notamment pour appliquer le refus ou le retrait d'un titre de séjour en cas de non-respect des « principes de la République », mesure issue du projet de loi immigration.
Gabriel Attal reste donc à Matignon, et cumule sa fonction de premier ministre démissionnaire avec celle de président du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance) à l’Assemblée nationale. Une situation ambiguë, qui peut durer autant de temps que souhaité par le Président, puisque aucun délai n’encadre cette pratique très rare. Les précédents sous la Ve République n’ont duré que quelques jours.
StopCensureFig
le
Comment un gvt demissonnaire peut il etre motivé pour gérer les affaires courantes et surtout le risque sécuritaire élevé pendant les JO?
Perso21
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Il doit lui dire, je suis fier de toit, on a ruiné la France.
MICHEL BOUCHARDY
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Le gouvernement démissionne, mais reste en place.....Ubuesque !
Si Macron attend que la situation actuelle se débloque toute seule, on est parti pour un tour...!