Pour Jean-Luc Mélenchon, “ceux qui s'appellent Français de souche posent un problème sérieux à la cohésion de la société”

Pour annoncer son soutien au Nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise, a prononcé un long discours dans lequel il a exprimé les futures lignes de la « refondation de la France » qu’il entend mener à bien. Quelques jours après la victoire historique du Rassemblement national aux élections européennes, la figure de proue de la gauche radicale s’est montrée inquiète sur la question de l’identité française.

« Quand je suis né, un Français sur dix avait un grand-parent étranger, dorénavant, c’est un sur quatre. Par conséquent, ceux qui s'appellent Français de souche posent un problème sérieux à la cohésion de la société », a-t-il lancé face au parterre de sympathisants. Il a également mis l’accent sur son cas personnel et son enfance passée à Massy (Essonne) : « En région parisienne, nous sommes treize millions, dont au moins huit millions d’immigrés : corses, bretons, maliens, algériens, marocains, bref. Tout le monde a été arraché du milieu d’où venaient ses parents ou ses grands-parents et mis au pied du mur pour construire une société. »

Éric Zemmour monte au créneau

Le leader historique de LFI a ensuite exprimé la mission première de la coalition de la gauche. « C’est tout simplement : quel genre de pays nous sommes en train de fonder, a-t-il expliqué. Il est temps de passer à la refondation de la France. Saccagée par les politiques libérales, saccagée par le racisme, saccagée par les divisions, c’est cette nouvelle France que nous devons avoir à l’esprit quand nous entreprenons la politique du Nouveau Front populaire. » 

Plusieurs personnalités à l'opposé du spectre politique se sont indignées. C’est notamment le cas d’Éric Zemmour, président de Reconquête, qui a invectivé l’auteur de ce discours sur X (anciennement Twitter) : « Que Mélenchon comprenne bien : les Français étaient là il y a mille ans, ils resteront là encore mille ans et nous ferons tout pour empêcher leur remplacement par son nouveau peuple. » De son côté, Pierre Gentillet, candidat RN aux élections législatives, s’est fendu d’un message plus laconique : « Merci. Au moins là c’est clair. »